Apparemment, l'incident survenu il y a une semaine à la salle Harcha-Hacène ne va pas connaître son épilogue de sitôt. Des athlètes de karaté traditionnel ont été refusés d'accès à la salle omnisports pour un stage technique de grands maîtres experts algériens du karaté traditionnel (Shotokan Ryu), pourtant programmé quelque mois avant. Les responsables du karaté traditionnel pointent le doigt vers le président de la FAK, M. Benothmane, et quelques membres de son bureau. Selon eux, c'est le président de la FAK et son bureau fédéral qui ont privé plus de 300 participants venus de 23 wilayas de prendre part au stage national de perfectionnement technique en karaté traditionnel Shotokan Ryu sous la direction technique du grand maître expert algérien Abdelkader Adjal, qui a une renommée internationale reconnue et une notoriété nationale importante. En effet, ce stage technique a été organisé par la commission nationale de karaté traditionnel, installée le 16 février dernier, ayant comme président maître Adjal Abdelkader, responsable du karaté traditionnel en Algérie. Ce dernier a été nommé à ce poste par décision fédérale le 30/11/2014 (Liberté détient une copie de la décision de sa nomination par la FAK). La participation au stage avait pour objectif de rassembler, regrouper et unifier sous l'égide de la FAK les différents courants du karaté traditionnel qui se pratiquent en Algérie, et ce, conformément aux missions qui lui ont été attribuées. Sauf que les athlètes, maîtres experts et organisateurs ont été surpris par la décision du directeur de la salle Harcha-Hacène, M. Chaâlal, d'interdire l'accès à la salle, alors que cette dernière était déjà payée par les organisateurs pour le déroulement de ce stage, et que préalablement plusieurs séances de travail ont été tenues avec ce dernier pour le bon déroulement de la manifestation, arguant qu'il avait reçu des instructions de ses supérieurs qui ont été saisis par la Fédération algérienne de karaté-do leur demandant l'annulation du stage. Aux dernières nouvelles, le directeur de la salle omnisports Harcha-Hacène a été démis de ses fonctions par la tutelle. En effet, le président du comité du karaté traditionnel a envoyé juste après l'incident une correspondance au MJS afin d'expliquer la situation, avec tous les documents à l'appui qui prouvent que ce stage technique a été bel et bien organisé depuis des mois dans cette salle, avec l'accord de la FAK et de l'ex- directeur de la salle omnisports, M. Chaâlal qui a même donné un reçu de payement à M. Adjal. Pour rappel, le ministre, El-Hadi Ould Ali, a déjà ouvert une enquête contre la gestion de la FAK au niveau des ligues et la lutte intestine qui secoue l'instance fédérale ces derniers mois. En outre, le 8e dan de la discipline nous avoue que "ce qui me fait mal, c'est que je suis l'un des premiers à avoir lancé le karaté-do en Algérie, j'ai été l'entraîneur du champion du monde algérien Réda Benkeddour. J'ai fait plusieurs stages que ce soit en Europe ou en Asie, et même en Amérique, mais dans mon pays on me dénigre, on me refuse le minimum, à savoir une salle pour organiser un stage technique à nos jeunes et leur éviter la rue", a tenu à nous expliquer maître Adjal. En outre, Abdelkader Adjal affirme que "le président de la FAK, M. Benothmane, a encore agi seul et a pris cette décision sans avoir à consulter les membres de son bureau fédéral, ce qui est totalement antiréglementaire". Maître Adjal a souligné également que "d'autres commissions nationales au même titre que celle du karaté traditionnel, comme le Koshiki, Shito Ryu, Wado Ryu activent normalement sans entrave. Ces dernières réalisent un excellent travail. Sincèrement, je ne comprends pas la décision prise par le président de la FAK qui est tout simplement arbitraire, abusive et irresponsable venant du premier responsable de la discipline, dont la mission principale est de la développer et non de la mettre à genoux", s'est désolé le président de la commission du karaté traditionnel. Voulant pendre attache avec le président de la Fédération algérienne de karaté- do, Fatah Benothmane, pour avoir son avis à propos de cet incident, ce dernier était injoignable. Aux dernières nouvelles, M. Benothmane se trouve en Indonésie. Il a accompagné l'équipe nationale des jeunes catégories (cadets, juniors) qui prend part au Championnat du monde. S. M.