Alors que le tribunal administratif d'Es-Seddikia devrait se prononcer le 22 novembre sur le bien-fondé de la requête, portant gel de la décision d'annulation des résultats, qu'ils avaient introduite en milieu de semaine dernière, les lauréats de l'examen d'accès au résidanat 2015 ont organisé, hier matin, une marche à l'intérieur du CHU d'Oran pour sensibiliser le personnel hospitalier, notamment les médecins et professeurs, sur la justesse de leur action. "Nous avons visité l'ensemble des pavillons pour tenter de rallier le maximum de médecins à notre cause qui, on le rappelle, est juste !", nous a expliqué l'un des représentants, en déplorant que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se soit "lavé les mains" et les ait renvoyés vers le Rectorat de l'université d'Oran. "Nous ne pouvons accepter de refaire un examen pour lequel nous avons beaucoup sacrifié à cause de quelques candidats qui auraient triché. Si les cas sont avérés, il faut sanctionner les responsables individuellement", a rappelé notre interlocuteur en s'en tenant aux revendications exposées par le collectif des 493 lauréats depuis le début du litige. "Nous ne céderons pas, notre combat est juste, nos revendications légitimes, nous continuerons de lutter", a encore assuré le lauréat en soulignant que le collectif a, tout de même, assoupli son action en libérant les locaux de l'Inessm seconde structure de la faculté de médecine) pour permettre aux étudiants de reprendre leurs cours. Mais le "blocus" imposé à la l'ISM, dans le quartier de Plateau St-Michel, reste de mise : autrement dit, l'accès est interdit aux travailleurs, les tentes des protestataires qui continuent d'occuper les lieux, sont toujours dressées dans la cour. D'autre part, une lauréate a décidé d'entamer une grève de la faim à l'intérieur de l'ISM, ce qui ne devrait pas tarder à faire des émules parmi des résidents excédés. "Le recours à la grève de la faim n'est pas exclu", confirme l'un d'entre eux. Il faut rappeler, ici, que Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur, a confirmé, samedi, la tenue les 5 et 6 décembre de la deuxième session du concours de résidanat, que le rectorat d'Oran avait annoncé la semaine passée en précisant que les épreuves seront ouvertes aux candidats qui ont participé à la session des 17 et 18 octobre. Pour le ministre comme pour le rectorat, il s'agit de préserver "la crédibilité de l'examen". S. O.A.