Le bras de fer opposant le rectorat de l'Université Ahmed Ben Bella' et les lauréats du concours de résidanat 2015 devra connaître un nouveau revirement, dans les tout prochains jours, avec la décision de la justice de recourir à la force publique, pour évacuer les deux instituts (ISM et INESSM) de la faculté de médecine. «Ce mouvement de contestation est, non seulement, à l'origine du blocage de toutes les activités de la faculté de médecine, mais d'autres institutions et essentiellement l'Université de formation continue (UFC) et le Centre d'enseignement intensif des langues (CEIL) sont paralysés, depuis une semaine. Nous avons intenté une procédure judiciaire contre les contestataires suite au blocus des deux instituts et nous avons, finalement, obtenu gain de cause. Une ordonnance a été prise par le président de la Cour d'Oran, autorisant le recours à la force publique pour expulser les contestataires. Un huissier de justice sera chargé de l'application de cette décision», précisent des sources autorisées, à la conférence régionale des Universités de l'Ouest (CRUO). Questionné sur les rumeurs persistantes sur la suspension du doyen de la faculté de médecine, la même source a démenti ces «esclandres» tout en soulignant que le doyen est nommé par décret présidentiel et de ce fait ne pourra être relevé que par un autre décret du chef de l'Etat. «Seul le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est habilité à le suspendre. Nous navons reçu aucune correspondance de la tutelle. Il sagit de simples rumeurs sans aucun fondement», soutient notre source. Revenant sur la décision d'annulation du concours de résidanat 2015 et l'organisation d'une deuxième session les 5, 6 et 7 décembre prochains, la même source affirme que cette décision a été prise par le ministère de tutelle pour assurer une «égalité des chances et la préservation des intérêts des candidats» tout en précisant que les deux commissions d'enquêtes n'ont trouvé «aucune preuve concrète pour étayer les accusations de fraude». Selon notre interlocuteur, il n'y a pas de preuves à charge mais un «faisceau de présomptions» qui demeure insuffisant pour prendre des sanctions. Il est à rappeler que le rectorat de l'Université Ahmed Ben Bella' d'Oran a tranché, dimanche, dans le dossier du concours de résidanat 2015. Un communiqué signé par le vice-recteur chargé de la formation supérieure de post-graduation, l'habilitation universitaire et la recherche scientifique de cette université fixe la date de la tenue de la deuxième session du résidanat 2015 d'Oran pour les 5, 6 et 7 décembre prochains. La répartition des postes pour les lauréats retenus, à l'issue de cette nouvelle session, aura lieu le 10 décembre 2015. «Seuls les candidats inscrits et ayant effectivement participé aux épreuves de la session du 17 octobre dernier, seront autorisés à se présenter à la nouvelle session. Le jury sera constitué conformément à la réglementation par le comité scientifique du département de médecine et aura à charge la mise en place des conditions de transparence qui garantissent l'égalité des chances et la préservation des intérêts des candidats», lit-t-on dans ce communiqué.