Après Alger, la 3e édition du Salon de l'enseignement supérieur France-Algérie 2015 s'est déplacée, hier, dans la ville d'Oran, qui accueillait, à l'Ecole nationale polytechnique (Enpo), 15 établissements d'enseignement supérieur de France et une dizaine d'Algérie. Réalisé en partenariat avec l'Institut français et Campus France, le passage obligé pour obtenir une inscription dans un établissement français d'enseignement supérieur, ce salon a été un indicateur des filières les plus prisées comme les sciences, le marketing et la technologie. C'est Alexis Andres, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassade de France à Alger, qui se chargera de donner un aperçu de la coopération entre les deux pays et de la mobilité des étudiants algériens. Ainsi, ce dernier évoquera la délivrance, durant cette année, de 5 500 visas étudiants, ajoutant que c'est là un chiffre en augmentation, alors que les étudiants algériens présents en France sont au nombre de 22 000, les plaçant au 3e rang. Interrogé sur l'existence ou non de "politique de quota pour les visas étudiants", Alexis Andres niera catégoriquement, affirmant qu'"il n'y a jamais eu de quota sur les visas étudiants, le visa est l'aboutissement d'un parcours et la validation d'un projet". Et d'ajouter sur ce chapitre : "Si l'on avait la mauvaise idée de mettre des quotas, on aurait brisé les énergies et je souhaite au contraire qu'il y ait l'année prochaine plus d'étudiants algériens qui partent en France ou ailleurs dans le monde." Face à la nouvelle situation provoquée par les attentats de Paris et ses répercussions sur la fluidité et la mobilité des personnes et donc aussi sur celle des étudiants, le conseiller de l'ambassade de France à Alger estimera qu'aller vers une limitation ou une restriction des échanges et de la coopération universitaire serait des plus mauvais. "La meilleure victoire des terroristes serait de limiter la fluidité des étudiants. Encourager les jeunes à suivre des études à l'étranger, c'est combattre l'obscurantisme", dira-t-il notamment. Quant aux étudiants nombreux à s'être rendus à ce salon, le projet de poursuivre un cursus universitaire est très majoritairement accompagné d'un projet d'émigration et d'installation à l'étranger. D. L.