Le match entre le NC Magra et l'USM Annaba, comptant pour la 8e journée du championnat de la Ligue nationale de football amateur (DNA) groupe Est, disputé il y a quelques semaines, a été émaillé de graves incidents. En effet, alors que le match se jouait le plus normalement du monde, l'arbitre du match décide d'expulser un joueur de l'équipe locale pour cumul de cartons. Une décision qui allait être le début d'une "guerre" entre les supporters des deux équipes qui s'échangent d'abord des amabilités avant de passer à "l'acte" en échangeant des jets de pierres et divers projectiles. Constatant que la situation allait dégénérer, l'homme en noir décide d'interrompre la partie pendant une quinzaine de minutes avant que le jeu ne reprenne. Mais le pire est à venir. "Non rassasiés" et visiblement mécontents de la décision de l'arbitre qui voulait, selon les fans locaux, aider l'équipe adverse, les supporters locaux s'attaquent de nouveau à leurs homologues annabis. Ces derniers, pris dans un "traquenard", préfèrent alors envahir le stade pour échapper à la pluie de pierres lancées par leurs hôtes. Bien qu'il ait fallu mobiliser les grands moyens de la part des services de sécurité pour calmer les esprits et permettre aux joueurs de poursuivre la partie, la situation est restée tendue, ce qui explique d'ailleurs les échauffourées qui ont éclaté à la fin du match. Résultat des courses, trois blessés parmi le service d'ordre, alors que plusieurs supporters, notamment annabis, ont été transférés en urgence à l'hôpital de Magra dont certains dans un état grave. "Nous avons vécu l'enfer", déclaraient les supporters des Tuniques rouges, qu'on appelle communément les Hooligans, de retour à Annaba. Des incidents qui ont amené la commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur à prononcer des sanctions contre les deux clubs, qui écopent d'un match à huis clos assorti d'une amende de 30 000 DA pour jets de projectiles entre les deux galeries sans dommage physique, entraînant l'arrêt momentané de la partie pour 13 minutes, selon le procès-verbal n°8 du 24 novembre 2015 rendu public sur le site de la LNFA. Il faut dire, par ailleurs, que les incidents de ce genre sont légion. En témoignent, en effet, dans les paliers inférieurs, les informations qui nous parviennent chaque week-end des différents stades du pays. Malgré les mesures coercitives mises en place par la Ligue nationale de football et les autres instances sportives censées gérer les compétitions footballistiques aux quatre coins du pays pour endiguer ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes au fil des ans, force est de reconnaître que la situation n'a pas changé, en témoigne aussi ce qu'a vécu récemment le MCEE. L'équipe d'El-Eulma a en effet passé une sale après-midi il y a quelques jours à Aïn Fakroun, où elle est allée affronter le CRBAF dans le cadre de la 12e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis. De graves incidents ont été enregistrés avant, pendant et à la fin de ladite rencontre. Outre le bus de l'équipe qui a été la cible des supporters locaux, dont une partie a été complètement caillassée, les joueurs et les dirigeants de Babya ont passé des moments qu'ils n'oublieront pas de sitôt, puisque quelques joueurs ont failli tout simplement être lynchés par des supposés stadiers. Idem pour les fans eulmis qui ont été contraints de rebrousser chemin, puisqu'ils ont été empêchés d'accéder au stade, un lieu censé être une arène pour le bon spectacle et le fair-play.