Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Le championnat national de football professionnel a connu également ce week-end des scènes de violences assez graves. En effet, la rencontre de la quatrième journée de Ligue 2, ayant opposé, vendredi à Biskra, l'équipe locale, l'USB, à l'USM Bel Abbes, a été arrêté par l'arbitre directeur, avant sa fin réglementaire, alors que l'USMBA menait par un but à zéro, et ce en raison de quelques scènes de violences. L'un des deux arbitres assistants a été touché par un projectile lancé des tribunes. Le blessé a été aussitôt transféré à l'hôpital pour des soins. Des incidents tout aussi graves ont aussi eu lieu la semaine dernière, lorsque l'entraîneur de l'ASM Oran, Djamel Benchadli, a été victime d'une agression, à la fin du match qui s'était joué à Bel Abbes contre l'USMBA. Benchadli s'en est tiré avec treize points de suture. Par ailleurs, la commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur (LNFA) a décidé d'infliger match perdu au MC Mekhadma, qui avait joué contre l'USM Chéraga, et ce suite aux incidents survenus il y a une semaine à Ouargla. Lors de cette rencontre comptant pour la deuxième journée du championnat de division nationale, la partie s'est interrompue suite aux jets de projectiles et à un envahissement de terrain. L'arbitre a constaté alors que le jeu ne pouvait reprendre. À cet instant, soit à la 55ème minute, le score était de 0/0. «La commission a attribué les points de la rencontre à l'USMC », indique-t-on du côté de la LNFA dans un communiqué. Quant à la Ligue 1, même si, pour l'heure, le championnat n'a pas connu de scènes de violences, la commission de discipline, réunie à huis clos, a prononcé déjà plusieurs sanctions, en raison des jets de projectiles. Hier, à l'occasion de la troisième journée, deux rencontres se sont jouées sans le public. Il s'agit des matchs CR Belouizdad - MC Oran et WA Tlemcen - JS Kabylie. Au-delà du débat autour de la sanction - du huis clos - qui les justifie, il faut néanmoins déplorer que les infractions liées aux «jets de projectiles» se font de plus en plus nombreuses. Les instances ayant en charge la gestion du football national devraient réagir très vite, avant que les choses ne dégénèrent davantage. Si le début du championnat connait déjà des scènes de violences, le pire est en effet à craindre vers la fin, quand l'enjeu touchera l'accession au niveau supérieur ou la relégation. En plus du travail de sensibilisation à entreprendre à l'endroit des supporters, les responsables de la FAF, de la LFP et des clubs eux-mêmes devraient réfléchir à d'autres moyens encore plus dissuasifs de sanctionner. Sinon, le football national, qui est déjà loin d'être attrayant, risque de sombrer d'avantage.