Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) du Dr Yousfi est conforté par l'arrêt rendu en appel par la cour d'Alger, le 12 janvier 2005, attestant l'incompétence des juges à statuer sur la grève qu'il a déclenchée le 18 octobre 2004. En effet, dans un communiqué sanctionnant la session extraordinaire de son bureau national, tenue le 17 janvier, le SNPSSP a exprimé sa “satisfaction” à la suite de cette décision qui, de son point de vue, “honore la justice algérienne”. Décision lui donnant, de son point de vue, le droit de “reprendre la grève ipso facto”. On se souvient, le 24 octobre 2004, le tribunal d'Hussein Dey, statuant en référé, a ordonné l'arrêt de la grève du SNPSSP. Mais les syndicalistes de ce dernier ne semblent pas très chauds pour déterrer la hache de guerre, préférant tâter, une nouvelle fois, la piste du dialogue. “Conscients des désagréments qu'occasionnaient les mouvements de débrayage du SNPSSP, les membres du bureau national, animés par un esprit de sagesse et de responsabilité, privilégient le dialogue, déplorent la rupture unilatérale du dialogue depuis le 24 octobre dernier par le MSPRH préjudiciable aux praticiens spécialistes de santé publique, au système de santé et aux malades”, lit-on dans le communiqué. Comme pour attester de leur bonne foi, les syndicalistes du SNPSSP demandent “la reprise en urgence des travaux de la commission mixte MSPRH-SNPSSP chargée du suivi et de l'application de l'accord du 3 mars 2004”. Tout en réaffirmant sa solidarité aux membres de l'exécutif, le conseil national du SNPSSP s'est déclaré en session ouverte “afin de suivre l'évolution de la situation et de prendre les décisions qui s'imposent”. Cela dit, le SNPSSP et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), réunis en intersyndicale, ont ratifié le 18 janvier la charte de l'intersyndicale des praticiens de santé publique. Entre autres décisions prises : se concerter mutuellement avant toute décision engageant l'une des parties de l'intersyndicale, œuvrer pour le développement de la solidarité syndicale dans le secteur de la santé et dans les autres secteurs d'activité, œuvrer pour la promulgation d'une loi sanitaire prenant en compte les intérêts socioéconomiques et professionnels des travailleurs de la santé dans le respect des intérêts des usagers de la santé, etc. A. C.