L'association nationale de soutien aux personnes handicapées El-Baraka a organisé, jeudi aux Ouadhias, une journée de sensibilisation. Des dizaines de personnes handicapées sont venues des communes de Tizi n'Tléta, d'Agouni Gueghrane et des Ouadhias pour évoquer leurs tracasseries administratives afin de bénéficier d'un quelconque droit, devant les représentants de la Cnas, de la DAS et de l'Onaaph. Dans son allocution d'ouverture, Youcef Akir, P/APC des Ouadhias, a remercié l'association ainsi que ceux qui ont participé à l'organisation de cet événement. Il a reconnu qu'en dépit de toutes les lois relatives à cette frange, beaucoup reste à faire en matière de soutien à cette catégorie sociale vulnérable. Ali Ouerdane, président d'honneur de l'association El-Baraka, a estimé que cette rencontre était importante parce qu'elle aura permis à des handicapés de s'adresser directement aux responsables concernés, tout en regrettant l'absence à l'ouverture du représentant de la DAS. Ali Ouerdane a tenu à remercier les donateurs ainsi que la sûreté de wilaya et la Protection civile pour leur contribution au profit de ces personnes "marginalisées" en notant le courage des handicapés d'Ouargla qui ont tenu à être présents à cet évènement. Flora Boubergout, présidente de l'association El-Baraka, nous a déclaré que les handicapés doivent être protégés et accompagnés quotidiennement. "Le soutien n'est pas seulement d'offrir à ces personnes des fauteuils roulants et des béquilles, mais il faut surtout leur faciliter les déplacements et favoriser leur autonomie", dira-t-elle, avant d'appeler les autorités du pays à aligner leur maigre pension de 4 000 DA sur le SNMG. "Nous demandons aussi que les couches soient remboursées à 100% par la Cnas car ces personnes n'ont pas de moyens pour les acquérir. Nous exigeons, une fois de plus, de baisser la durée d'utilisation du fauteuil roulant de trois à un an pour les enfants scolarisés, car ce matériel s'use vite quand il est utilisé quotidiennement", a-t-elle plaidé. De son côté, Salem Hamla, président de l'association Iwadhiyen de France, s'est déplacé spécialement pour remettre des dons collectés dans l'Hexagone au profit de ces handicapés. "Nous sommes l'un des groupes communautaires de France les plus organisés. Nous portons assistance à nos frères, qu'ils soient handicapés ou démunis. Notre association a même construit une maison à une vieille de 82 ans de Taourirt Abdellah car la sienne s'est effondrée", dira encore Salem Hamla. Mme Aïnouz, présidente de l'association Taghrast (la ruche) de Taguemount Azouz, a lancé un appel urgent à la DAS pour prendre en charge une jeune femme démunie qu'on a refusé d'admettre au centre des personnes âgées de Boukhalfa sous prétexte qu'elle était une malade mentale, alors qu'elle jouit de toutes se facultés mentales. Au terme de cette journée, trois fauteuils roulants, une chaise-toilette et deux lits anti-escarres ont été remis à des handicapés. O. G.