La section syndicale, affiliée à l'UGTA, de Leader Meuble de Taboukert, dans la daïra de Tizi Rached, s'inquiète de l'avenir de cette grande entreprise fermée depuis trente-cinq jours à cause d'un mouvement de grève des travailleurs qui réclament le départ du nouveau directeur. Les travailleurs, révoltés, reviennent à la charge à travers une lettre ouverte de leur section syndicale, où ils dénoncent "les agissements disproportionnés, l'acharnement et le parti pris du nouveau directeur général de l'entreprise". Ils affirment que depuis son installation en juin 2015, le nouveau directeur "ne cesse de détruire toute bonne volonté autour de lui et d'œuvrer pour des intérêts personnels", et de se demander pourquoi "sous-traite-t-il chez des artisans, avec paiement à terme et vend la même marchandise à crédit, réalise lui-même tous les achats et passe des commandes avec les fournisseurs de sa région, tient un langage déplacé envers ses collaborateurs et organise des réunions après les heures de travail et les week-ends et recrute sans accord ou concertation à des postes inutiles pour servir les intérêts de son cercle ?". Il est à noter que cette nouvelle sortie des travailleurs de Leader Meuble Taboukert intervient après celle du mois dernier où ils avaient bloqué la RN12, reliant Tizi Ouzou à Béjaïa, pour protester contre leur responsable. Depuis, l'entreprise est paralysée par une grève illimitée. Pour la section syndicale, "la poursuite de la situation actuelle cause un préjudice énorme à notre entreprise et nous nous réservons le droit d'agir pour obtenir le départ immédiat du directeur général. En effet, malgré les démarches répétées auprès du conseil d'administration et du groupe industriel local ‘Divindus', en l'occurrence, ceux-ci ne se sont pas manifestés et, en aucun cas, ils ne se sont enquis de la situation de notre entreprise", tout en regrettant qu'en trente-cinq jours de grève, aucun responsable ne s'est déplacé sur place. "Ce mépris total, extrêmement irresponsable et grave, causera, à terme, la fermeture de l'entreprise", notent les syndicalistes. "Ainsi, nous mettons, par cette lettre, le sort de 430 familles entre les mains des autorités compétentes dont nous avons la confiance entière et attendons avec impatience une issue favorable et la reprise du travail au sein du fleuron industriel qu'est Leader Meuble Taboukert", souligne, au final, la section syndicale, dans sa lettre. Toutes nos tentatives de joindre le directeur de cette unité sont restées vaines. Le P-DG ne veut répondre à personne, a-t-on, par ailleurs, appris. K. T