Le mouvement de protestation des travailleurs de l'entreprise Leader Meuble Taboukert (ex- ENATB), dans la commune de Tizi Rached, a pris de l'ampleur avec la fermeture hier matin de la RN12 afin de réclamer le départ du directeur général de l'entreprise. Tôt le matin, des centaines de travailleurs de l'ex-ENATB ont procédé à la fermeture de la RN12 (nouvelle et ancienne route) dans les deux sens au niveau de la localité de Taboukert. Une action qui a engendré de longues files de véhicules incapables de franchir le «barrage» dressé par les protestataires durant plus de trois heures, empêchant ainsi des milliers de citoyens, notamment les étudiants et les travailleurs, de rejoindre leurs postes à temps. Cette démonstration de force des travailleurs de Leader Meuble Taboukert est intervenue, selon eux, en réponse à la sourde oreille des responsables à l'égard de leur revendication, à savoir le départ du directeur général de l'entreprise. Depuis son installation en juin dernier à ce jour, lit-on dans la déclaration de leur section syndicale, le directeur en question «de par son attitude arrogante et son inexpérience au poste, ne cesse de détruire toute bonne volonté autour de lui et d'œuvrer à des intérêts personnels occultes inavoués». Pour la section UGTA de Leader Meuble, «cette manière de faire, basée sur la provocation, la division et le règne sans partage, n'est que la partie apparente de l'iceberg car toute cette machination vise en réalité à porter le coup de grâce à une entreprise déjà fragilisée par des années de turbulences». Décidés à aller jusqu'au bout de leur revendication, les travailleurs de cette entreprise spécialisé dans la fabrication de meubles menacent de recourir à des actions plus radicales. «Cela fait deux semaines que nous réclamons le départ immédiat et sans condition du directeur général. Nous avons rendu publique une déclaration signée par la section syndicale UGTA, suivie de deux jours de grève le 30 octobre et le 2 novembre, avant d'entamer depuis dimanche 8 novembre une grève illimitée, mais à ce jour, nous n'avons eu aucune réponse», nous a confié hier au téléphone Kamel Bettouche, président de la section syndicale UGTA de l'entreprise, qui a tenu à préciser qu'un ultimatum de 48 heures a été accordé aux responsables concernés afin de répondre à leurs doléances, faute de quoi «les travailleurs de Leader Meubles Taboukert vont procéder à nouveau à la fermeture de la RN12 pour une durée illimitée» menace-t-il. De notre bureau à Tizi Ouzou