Les maîtres assistants, maîtres de conférences et professeurs en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie, affiliés à la section du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) de Sétif, observent aujourd'hui un sit-in au niveau du CHU. Les revendications des protestataires découlent des résolutions de l'assemblée générale du 25 novembre passé (voir notre article du 30/11/2015). Selon un communiqué adressé à notre bureau, les spécialistes rejettent le nouveau dispositif de pointage biométrique communément appelé pointeuse digitale imposé. Les médecins, qui nous ont contactés, ont affirmé que cette mesure ne peut être appliquée pour les médecins, notamment les spécialistes et hospitalo-universitaires, à cause de leurs obligations à l'intérieur comme à l'extérieur du CHU. "La nature de notre travail est contre le principe du pointage. Un spécialiste, qui assure une intervention délicate au niveau du bloc pendant plusieurs heures, ne peut assurer le pointage comme un professeur qui assure un cours au niveau de la faculté de médecine", dira l'un d'eux. Et d'ajouter : "Cette mesure n'est appliquée dans aucun pays du monde. Il faut trouver d'autres moyens pour contrôler les médecins qui n'honorent pas leurs engagements." Par ailleurs, dans leur communiqué, les médecins ont exigé l'organisation de nouvelles élections régulières et équitables des représentants du conseil d'administration du CHU de Sétif. Selon les représentants des syndicalistes, les élections organisées dernièrement ont été entachées de plusieurs irrégularités. Le point inhérent à la gestion du sempiternel problème de logement figure en tête des préoccupations. Dans la correspondance adressée au directeur général du CHU et au directeur de la santé et de la population de la wilaya, le syndicat a exigé de faire toute la lumière sur le dossier des logements de fonction et d'assurer leur distribution dans la transparence. L'amélioration des conditions de travail, qualifiées de précaires, au sein des différents services, ainsi que l'exigence de la régularisation de la rétribution de toutes les primes et rappels dans les meilleurs délais, l'octroi de l'indemnité relative aux postes supérieurs (chef de service et chef d'unité) à tous les hospitalo-universitaires titulaires d'un arrêté interministériel de nomination, ainsi que la levée des sanctions abusives contre certains médecins et leur réhabilitation sont d'autres revendications des syndicalistes qui n'ont pas écarté le recours à d'autres actions de protestation dans les prochains jours et ont ouvert la porte aux autres corps de médecins non affiliés au Snechu pour participer au sit-in. Il est à noter que les protestataires ont, lors d'une assemblée générale tenue à la fin du mois de novembre, saisi les responsables pour se pencher davantage sur les revendications des médecins, cependant, la direction campe sur ses positions et soutient mordicus que le scrutin décrié et auquel ont participé 20% des spécialistes s'est déroulé dans la plus grande transparence. F.S.