Décidément, notre football vit au gré de la rumeur et du bouche-à-oreille, sinon comment expliquer tout ce qui a été distillé, la semaine dernière, par radio-trottoir un peu partout à Tizi Ouzou, et aux fins fonds de la Kabylie, sur le départ précipité de l'entraîneur attitré de la JSK, Moussa Saïb, et l'annonce en cascade de plusieurs coachs de renom. Si le nom de Rabah Madjer était d'actualité durant les fêtes de l'Aïd, il n'en demeure pas moins que les spéculations n'ont pas manqué aussi à propos de l'éventuel retour de Noureddine Saâdi, puis Djamel Menad et Azzedine Aït Djoudi. Il est vrai que l'absence de Moussa Saïb, aux deux séances d'entraînement, mardi et mercredi, qui ont suivi la défaite consommée à Blida auront laissé libre cours aux folles rumeurs et aux bruits de coulisses, mais, finalement, tout semble être rentré dans l'ordre, puisque Moussa Saïb a dirigé personnellement l'entraînement de la reprise, samedi après-midi, comme pour repartir du bon pied et infirmer par-là même tous les “qu'on dira-t-on” nourris ici et là à propos de son départ. “C'est vrai que j'ai pris du recul pendant quelques jours avant l'Aïd pour me consacrer à ma famille et remettre de l'ordre dans mes idées, mais j'ai laissé un programme de travail à Abderrazak Harb”, dira Saïb. “Jeudi dernier premier jour de l'Aïd, j'ai eu un entretien avec le président Hannachi et tout est rentré dans l'ordre”, ajoutera-t-il. Et si le coach kabyle semble encore affecté par toutes les critiques portées contre lui après les deux défaites, amères, face au CRB en coupe d'Algérie et l'USM Blida en championnat, il n'en demeure pas moins qu'il semble avoir été réconforté dans sa mission par les dirigeants de la JSK et les joueurs, dans leur ensemble, qui lui ont exprimé toute leur solidarité. En fait, il semblerait que plusieurs joueurs, influents au sein de l'équipe, notamment ceux qu'on appelle familièrement les “anciens” à l'image des Zafour, Gaouaoui, Belkaïd, Benhamlat, Driouèche et autres Raho auraient manifesté leur soutien indéfectible à leur ancien capitaine, devenu coach “par la force des choses” comme Saïb aime souvent à le répéter depuis le départ précipité de Mouassa. “Si j'ai décidé, une fois de plus, à tirer la sonnette d'alarme, c'est beaucoup plus dans l'intérêt de toute l'équipe, car les joueurs doivent être protégés avant tout”, estime encore Saïb qui aura certainement toute latitude de préparer sereinement son équipe qui sera privée de compétition durant un mois ! Une ineptie engendrée par une série de matches reportés et une programmation de plus en plus controversée ne peuvent assurer un travail de continuité au niveau des clubs, notamment dans la gestion sportive et financière, et ce, quelques jours à peine après une trêve hivernale de trois semaines. Toujours est-il, qu'à Tizi Ouzou, les nouvelles recrues de la JSK, Daoud et Mezaour, font déjà l'actualité. Même si les deux concernés n'étaient pas encore au rendez-vous, samedi pour la reprise, toute comme Habri, Boudjakdji, Raho et Zazou, les “fans” kabyles ne désespèrent pas de les voir à l'œuvre dans le courant de la semaine. M. H.