Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, s'est exprimé ce jeudi, à Alger, sur les quatre personnes décédées mardi et mercredi à l'hôpital de Tébessa. Des cas qui ont provoqué une grande panique dans la région, tant que la cause des décès restait mystérieuse. Certains parlaient d'une étrange épidémie alors que d'autres de complications liées à la grippe saisonnière. Le ministre, qui effectuait une visite d'inspection d'établissement sanitaire de proximité dans la capitale, a précisé que les analyses soumises à l'Institut Pasteur ont confirmé la mort d'une seule personne des suites de complications liées à la grippe saisonnière. Quant aux raisons qui ont provoqué la mort des trois autres cas, Abdelmalek Boudiaf a expliqué que "les analyses élucideront, une fois les résultats connus, les causes à l'origine de leur décès". Le ministre a aussi fait savoir que la personne décédée des suites de complications liées à une grippe saisonnière, faisait partie de onze cas admis à l'hôpital de Tébessa pour les mêmes symptômes. Leur vie serait sans danger. Pour rappel, entre janvier et février 2015, la grippe saisonnière a fait 20 décès. Le ministère de la Santé avait précisé que 11 cas, sur les 20 personnes décédées, avaient déjà contracté le virus H1N1. Il est également à rappeler que la campagne de vaccination commence dès la mi-octobre de chaque année. Les sujets les plus à risque sont les personnes âgées, les enfants, les adultes atteints de maladies chroniques et les femmes enceintes. La politique sanitaire algérienne comporte trois dispositifs de lutte contre cette pandémie de grippe saisonnière. Il s'agit de la vaccination, la prise en charge et la surveillance de la dynamique de l'épidémie et les virus qui circulent. Par ailleurs, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé que les cliniques de proximité dotées de moyens et de personnels médical et paramédical avaient contribué à atténuer la surcharge des grands hôpitaux. Lors d'une visite de travail dans quatre cliniques de proximité dans les communes de Dar El-Beïda, de Saoula, de Draria et de Staouéli, M. Boudiaf a précisé que le ministère déployait des efforts considérables pour une réhabilitation progressive de toutes les cliniques de proximité à travers le pays (1 571 structures) en les dotant d'équipements de radiologie, de laboratoires et de personnels médical et paramédical en vue de rapprocher la santé du citoyen. Les cliniques de proximité, ayant été renforcées par des services d'urgences médicales, a-t-il ajouté, prennent en charge tout ce qui a trait à la médecine générale alors que la prise en charge des maladies lourdes, la recherche scientifique et la formation est assurée par les grands hôpitaux universitaires. Le ministre a donné le coup d'envoi du projet du suivi médical électronique du diabétique au niveau des cliniques de Dar El-Beïda et de Staouéli dans le cadre du partenariat entre le ministère et le secteur privé. Lancée en 2013 dans la wilaya d'Adrar, la mise en application de cette technique commence à s'étendre progressivement pour toucher une trentaine de cliniques de proximité à travers le pays en faveur d'une meilleure prise en charge du diabétique. Elle permettra aussi de fournir des données exactes utiles pour l'élaboration d'études nationales. M. M./APS