Le Conseil national de la jeunesse libre du RCD, qui s'est réuni en session ordinaire ce samedi, à Alger, a examiné la situation sociopolitique de la jeunesse dans le pays. La JLRCD a, de prime abord, constaté que la jeunesse "est confrontée au chômage, à la déscolarisation, à la précarité, à l'insuffisance de qualification et à la violence, résultat d'une faillite politique qui pèse lourdement sur le destin de la nation". Une situation qui, de l'avis de la Jeunesse libre RCD, "va s'aggraver, inévitablement, avec la crise financière que traverse le pays et la politique d'austérité décidée par le pouvoir". Dans le communiqué qui a sanctionné la session ordinaire, la JLRCD regrette que "l'Université, espace d'une frange importante de notre jeunesse, continue à être otage d'un système dont ceux qui l'ont instauré ignorent son fonctionnement et ses objectifs". Et c'est sur le système LMD, que la jeunesse libre du parti a beaucoup insisté, relevant "son échec annoncé au lendemain de son instauration, pour cause d'absence de conditions élémentaires pour son application, notamment l'insuffisance des moyens d'études et d'un cadre juridique régissant son fonctionnement, ne cesse d'accroître l'inquiétude dans les rangs des étudiants". Raison pour laquelle "le Conseil national considère que l'organisation d'une conférence nationale de l'évaluation de ce système par le ministère de l'Enseignement supérieur occultera les vraies questions en l'absence d'une volonté politique pour développer l'université algérienne". Aussi, est-il noté dans le communiqué, "cela s'ajoute aux nombreuses revendications, longtemps proclamées, qui sont d'ordre social au niveau des résidences universitaires, dont le minimum des conditions d'hébergement est absent". C'est aussi, ajoute la JLDRC, "devant un tel constat que, depuis la rentrée universitaire, un mouvement sans précédent secoue l'université et empêche, par diverses manœuvres, la communauté universitaire de faire de cette dernière un espace de débat, d'échange, de rayonnement culturel, scientifique et de locomotive des luttes pour les questions qui engagent l'avenir de la nation". Enfin, la jeunesse libre RCD "demeure convaincue, plus que jamais, qu'une alternative à ce système politique est une urgence". Et c'est justement parce que la JLRCD considère que "la jeunesse algérienne a son mot à dire", qu'elle "réitère son appel à tous les jeunes Algériens pour une mobilisation constante, à travers une participation active au combat politique, pour imposer le changement et pousser le pouvoir à négocier une sortie de crise à travers l'instauration d'une transition démocratique pacifique". M. M.