Le conseil national du RCD, réuni ce vendredi en session ordinaire, à Alger, rappelle que "toute Constitution pérenne doit émaner, non pas de consultations restreintes et obéissant à des calculs de pouvoir, mais d'un consensus issu d'un large débat public". Un large débat public qui, seul, aux yeux du Rassemblement pour la culture et la démocratie, "traduit l'aspiration de la majorité du peuple algérien à édifier un Etat moderne, démocratique et social". Raison pour laquelle, "les préparatifs pour une énième Constitution", n'inspirent pas confiance au RCD qui rappelle que "la situation politique régionale et internationale démontre, une fois de plus, que l'élaboration de ce texte fondamental doit avoir pour objet de garantir l'équilibre des pouvoirs et l'indépendance de la justice, la promotion de la citoyenneté, la sécurité nationale et l'ouverture sur l'espace nord-africain". Il serait donc "vain d'imposer à la nation des référents et des visions aussi iniques que sectaires", est-il noté dans le communiqué qui a sanctionné la session ordinaire du conseil national du parti. Le secrétariat national du RCD a également constaté que "la crise de légitimité du pouvoir en place, symbolisée par des luttes ouvertes au sein des institutions, déteint sur toute la vie publique et plombe le fonctionnement habituel de l'ensemble des organes de l'Etat". Et ce, est-il souligné dans le même document, "pendant que le pays file droit vers une faillite financière, les décideurs du moment n'ont pour remède qu'un programme d'austérité pénalisant de larges couches de la population et maintenant outrageusement les privilèges des clientèles et du train de vie de l'Etat". Plus grave encore, le Rassemblement estime que "le choix d'opérer des coupes sombres dans les investissements publics et l'annulation de projets structurants déjà programmés hypothèquent pour plusieurs années le retour à une croissance économique et l'atténuation du problème du chômage qui touche particulièrement la jeunesse". Par ailleurs, le RCD relève que "le discrédit du système qui a régenté la vie des citoyens pendant des décennies est sans appel, et confirme que les chapelles du régime se sont érigées loin de la défense de l'intérêt général". Ce pourquoi le parti de Mohcine Belabbas dénonce "des acteurs politiques éjectés des centres de décisions (qui) polluent la scène médiatique pour à la fois sauvegarder leur influence et brouiller le combat de l'opposition pour l'avènement d'une transition démocratique". Le RCD cite, à titre d'exemple, "l'exploitation politicienne de l'adoption de la loi de finances 2016 alors que le pays a besoin d'un vrai débat sur l'absence de stratégie économique". Aussi, est-il noté, "l'interpellation publique et sélective de la justice par des notables du système suggère en filigrane que jusque-là l'appareil judiciaire fonctionnait selon les normes édictées par le droit". Le RCD, qui considère que "tous les citoyens algériens doivent être égaux devant la loi", rappelle, à cet effet, "le sort réservé aux patriotes, aux centaines de cadres livrés à une justice implacable et instrumentalisée et les milliers d'Algériens qui n'ont pas eu la chance de franchir les portes de la police politique pour être jugés par-devant les juridictions compétentes". Enfin, le RCD estime que "la récente adoption de la loi sur la criminalisation de la violence faite aux femmes ne peut être assimilée à une volonté de rétablir la femme algérienne dans sa pleine citoyenneté". Pour le rassemblement "seule l'abrogation du code de la famille consacre l'égalité devant la loi et parachève le combat du peuple algérien pour recouvrer sa liberté"