Suite à l'échec des négociations entre le ministère de l'Education nationale et le collectif des syndicats (Unpef-Snapest-SNTE-CLA-Snapap-Satef-Snapef), l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé de maintenir le débrayage renouvelable de trois jours à partir de lundi pour appuyer leurs revendications en vue de leur éventuelle concrétisation. Ainsi, ladite union appelle, dans un communiqué rendu public hier, les travailleurs de l'éducation nationale à observer à partir du 9 mars, une grève de trois jours renouvelable chaque semaine jusqu'à concrétisation des revendications. L'Unpef fait porter le chapeau de la reprise des hostilités à la ministre de l'Education. «Après les négociations avec la ministre de l'Education, nous nous apercevons que notre tutelle a pour seule motivation de nous pousser à signer la charte d'éthique sans prendre en charge nos revendications», regrette ainsi Messaoud Amraoui, chargé de communication de ladite union. L'Unpef se dit décidée à se mobiliser jusqu'à obtenir gain de cause et faire aboutir ses revendications. Les protestataires réclament, notamment, une nouvelle révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale, la promotion des fonctionnaires et des travailleurs du secteur suivant leurs diplômes et expériences professionnelles, la réouverture des instituts de technologie pour la formation, l'extension du réseau national des écoles supérieures de formation et les rappels des primes. Il s'agit aussi de faire accéder au poste de professeur principal ceux qui ont vingt ans et plus dans l'enseignement et qui ont suivi une formation. Les laborantins et les économes doivent également bénéficier d'avantages de même que les autres travailleurs et ouvriers professionnels. Ainsi, en l'absence d'un réel compromis, la situation va être encore plus durcie et le programme scolaire annuel ne sera que plus perturbé, notamment si la grève a lieu et se renouvelle chaque semaine, comme le prévoit le collectif des syndicats. Même si les déclarations de la ministre de l'Education se veulent plutôt rassurantes quant à l'avenir de l'école en général et de l'année scolaire en cours en particulier, et son engagement à trouver un terrain d'entente avec les protestataires, le climat demeure inquiétant. Certains syndicalistes ont refusé les rencontres locales pour «négocier leurs problèmes avec des directeurs sans prérogatives». Plus franche, l'Unpef a déclaré carrément le boycott de ces rencontres. Elle affirme que sa décision intervient en protestation contre le contenu de la directive 287 du département de Benghebrit transmise aux directeurs de l'éducation le 25 février. Une directive qui, selon le syndicat, instruit la tenue de rencontres avec les syndicats «pour la forme», ce qui démontre, souligne l'Unpef, «des intentions de ne pas vouloir régler les problèmes en suspens». Nouria Benghebrit avait, pour sa part, affirmé que les rencontres locales et celles avec la tutelle sont le chemin pour régler les problèmes indiquant que l'Etat répondra à certaines revendications et mettra d'autres à l'étude. La ministre a exprimé le souhait de voir plus de sens de responsabilité dans les prochaines négociations «à condition que les syndicats comprennent réellement ce que sont des négociations». Elle a, également, tenu à préciser que «plus de 80% des programmes ont été dispensés» et que l'année scolaire «n'accuse pas de retard, ni de perturbation dans l'agenda des examens».