Rencontré en marge du meeting populaire qu'il a animé, hier, à la salle Annasr à Aïn M'lila dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, le numéro 2 du PT, Ramdane Taâzibt, n'a pas du tout été tendre avec le gouvernement. Son meeting, en effet, s'inscrit, selon lui, "dans le cadre de la mobilisation contre les dérives actuelles constatées dans la gestion des affaires du pays et l'émergence d'une caste parasitaire qui considère que le soutien à la campagne de Bouteflika est un investissement qui attend un retour d'ascenseur". "Nous avons développé lors de cette rencontre le poids des hommes d'affaires dans la décision politique et leur immixtion dans les affaires du gouvernement et même dans la législation de manière ouverte", insinuation faite au président du FCE lequel, a-t-il poursuivi, "s'ingère dans les affaires du gouvernement par la mise en place d'un pouvoir parallèle à travers l'installation d'une commission mixte permanente FCE-APN, afin de favoriser les entreprises d'une poignée d'hommes d'affaires du FCE". Revenant sur la loi de finances 2016, le président du groupe parlementaire du PT considère qu'"elle est faite pour enrichir une minorité de profiteurs et appauvrir la majorité de la population". Et de poursuivre : "Cette dernière va légaliser le pillage des deniers publics à travers l'article 2, le recours à l'endettement extérieur et aussi l'article 66". Pour M. Taâzibt, "l'entreprise Cabam (Aïn M'lila) connaît des problèmes depuis 50 jours et ses travailleurs craignent la faillite organisée pour justifier sa privatisation, ce qui signifie que les responsables du gouvernement sont des menteurs puisqu'ils disent que l'article 66 ne concerne pas les entreprises stratégiques, or, Cabam en est une". Il ajoutera que "la politique de privatisation a été un fiasco, c'est pour cela que le gouvernement n'a jamais fait de bilan". Par ailleurs, nous apprenons qu'une pétition de soutien à la démarche des "19-4", regroupant 250 signatures de citoyens a été remise au député du Parti des travailleurs, afin que ses initiateurs soient reçus par le président de la République. B. N.