Le groupe Benhamadi renforce son déploiement localement et révèle son engagement sur le projet Peugeot en Algérie avec 15,5 d'actions et des pourparlers avec Volvo et Décathlon. "La crise est loin d'être une fin en soi. Il faut juste travailler davantage et savoir se diversifier", a soutenu, lundi dernier, Abderrahmane Benhamadi, président du conseil d'administration du groupe Condor lors de l'inauguration de showroom d'Alger. La cérémonie s'est déroulée en présence du wali délégué de Sidi M'hamed et le P/APC d'Alger-Centre en plus de l'apparition très remarquée de l'icône du football algérien Yacine Brahimi. Celui-ci, en sa qualité d'ambassadeur de la marque Condor depuis janvier dernier, s'est dit "honoré" de la représenter et n'a pas manqué de dédicacer des tee-shirts et des ballons à tous les enfants présents ainsi qu'à leurs aînés. Bettache, en sa qualité de maire d'Alger-Centre, s'est frotté les mains qualifiant l'implantation du showroom de Condor de "bouffée d'oxygène pour la circonscription". Cela constitue, en effet, une rentrée d'argent intéressante (impôts) en plus d'embellir les quartiers de la capitale. Pour le patron de Condor, il s'agit surtout de se rapprocher davantage du client placé au centre de préoccupations de l'entreprise à plus forte raison lorsqu'on apprend que le showroom d'Alger a coûté la bagatelle de 10 millions de dinars. À noter que le showroom inauguré lundi dernier est le 116e du genre à travers le territoire national. M. Benhamadi a assuré, à l'occasion, que l'objectif serait d'atteindre les 120 boutiques d'ici à la fin de l'année en cours. Il annoncera, en ce sens, l'ouverture prochaine de quatre nouveaux showrooms à Tindouf, Aoulef, Tamanrasset et Laghouat pour réussir un maillage équilibré sur tout le territoire national. Il sera question, ensuite, de se déployer à l'international avec une première expérience à travers l'ouverture d'un showroom à Khartoum (Soudan) qui n'attend que les autorisations nécessaires pour être opérationnel. 100 millions d'euros d'investissement dans le projet Peugeot en Algérie La question des prix tant ressassée par les uns et les autres, notamment en ces temps de disette, occupe une place importante dans la politique tarifaire du groupe Condor. À la question de savoir comment échapper à ce phénomène de dépréciation du dinar, de la chute du prix du baril de pétrole, Benhamadi oppose l'effort d'une plus grande capacité en termes de taux d'intégration pour diminuer l'importation tout en assurant la stabilité tarifaire. Il est question, également, d'explorer de nouvelles pistes d'investissements comme c'est le cas avec Volvo et Décathlon (au stade des contacts et des pourparlers). La plus concrète des initiatives réside, sans nul doute, dans le projet industriel Peugeot dans lequel Condor est engagé. "Nous nous sommes investis avec 100 millions d'euros et acquis 15,5 % des actions", a affirmé Benhamadi indiquant qu'"il va être question de la production de trois modèles de voitures et passer ensuite à la pièce de rechange autant pour les professionnels que les particuliers". Et de poursuivre : "Il faut voir en ce projet, une véritable opportunité de créer un tissu de sous-traitance et aspirer à l'exportation de la pièce de rechange sur le monde entier." Pour ce qui est de Décathlon, Benhamadi persiste et signe : "Il n'y a rien de conclu. Nous avons des équipes qui sont dédiées à explorer toutes les pistes intéressantes mais cela ne signifie pas pour autant qu'elles aboutissent toutes. Mais nous n'excluons pas la possibilité de nous lancer dans la distribution avec des marques aussi intéressantes que Décathlon avec lesquelles nous sommes en contact mais aussi de participer à la production localement. Cela apportera un plus à notre économie et ne manquera pas de créer de l'emploi et c'est ce qui nous intéresse véritablement."