Les médecins spécialistes de l'Etablissement public hospitalier Ibn Sina ont observé, lundi et mardi derniers, un mouvement de protestation pour dénoncer, selon eux, l'agression d'un de leurs collègues chirurgien par le directeur de l'établissement. Le chirurgien en question, médecin chef par intérim, que nous avons approché, nous a confirmé avoir été agressé et avoir également déposé plainte auprès de la justice. Contacté, le responsable du Syndicat national des praticiens spécialistes de l'hopital Ibn Sina, Dr Aichaoui, nous a déclaré que "l'établissement est géré d'une manière anarchique, avec des dépassements du directeur, des interférences dans les prérogatives des médecins, des sanctions abusives, des recrutements par clientélisme et des spécialistes venus de loin non logés depuis 3 ans. Nous avons tenté de dialoguer mais en vain, la situation n'a pas changé. Pis, un praticien est agressé par ce même responsable. Nous avons envoyé des rapports à la tutelle mais ils n'ont eu aucun écho." Tout en infirmant les accusations des praticiens spécialistes, le directeur de l'hôpital Ibn Sina nous affirme que "c'est le médecin qui est entré dans mon bureau d'une manière anarchique, en me menaçant. Il m'a aussi agressé. D'ailleurs, j'ai saisi la justice avec un certificat médical à l'appui. Je n'ai aucun problème avec les syndicats, et ce mouvement s'est déclenché pour un simple questionnaire faisant suite à une absence signalée. La participation des paramédicaux au mouvement est le fruit d'une manipulation." Par ailleurs, les médecins protestataires font part du manque de produits tel le prodoxyte d'azote depuis deux semaines, la radio en panne, l'inexistence de certains équipements nécessaires tels que la radioscopie. Ils dénoncent aussi le report d'une soixantaine d'interventions, l'évacuation de patients vers d'autres établissements, etc. K. M