Les débats dans ce procès porteront sur les conditions de passation de marchés publics liés à l'équipement des structures opérationnelles de Sonatrach en systèmes d'alarme et de télésurveillance. Le procès de l'affaire Sonatrach I dans lequel quinze personnes et quatre entreprises sont poursuivies pour diverses malversations rouvre aujourd'hui après deux reports consécutifs, le 15 mars et le 7 juin derniers, en raison de l'absence de nombreux témoins parmi les cent huit cités dans le dossier. Quarante témoins dans cette affaire ont fait défaut le 15 mars et les menaces du juge d'utiliser la force publique afin de les amener pour être auditionnés à la réouverture du procès qui était prévue le 7 juin n'ont pas eu l'effet escompté. Puisque vingt-neuf ont manqué à l'appel le 7 juin. Même si certains absents lors de l'audience du 15 mars ont répondu le 7 juin à l'appel. D'autres, présents lors de l'audience du 15 juin, ne sont pas venus le 7 juin. Il convient en tout cas de noter que les débats dans ce procès porteront sur les conditions de passation de marchés publics liés à l'équipement des structures opérationnelles de Sonatrach en systèmes d'alarme et de télésurveillance décrochés par Contel Funkwerk Plettac, le projet du gazoduc reliant le champ gazier de Hassi-R'mel à El-Kala dans la wilaya d'El-Tarf sur 784 km scindés en trois lots dont le troisième, d'une longueur de 351 km et allant de Mechtatine dans la wilaya de Batna à El-Kala en passant par Tamlouka (Guelma) et Skikda, est attribué en juin 2009 à Saipem - les deux autres lots ont profité à la société égyptienne Petrojet -, ainsi que la réhabilitation du siège annexe de Sonatrach, sis avenue Ahmed-Ghermoul. Les mis en cause devront, en effet, répondre de plusieurs chefs d'inculpation : crime de constitution d'association de malfaiteurs, délits de corruption, blanchiment d'argent, conflit d'intérêts, abus de fonction, dilapidation et complicité dans la dilapidation de deniers publics. Il s'agit de l'ancien P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, de ses deux fils, Bachir Faouzi et Mohamed Réda, trois de ses vice-présidents : Boumediene Belkacem, Benamar Zenasni et Mohamed Chawki Rahal, chargés respectivement des activités amont, transport par canalisation et commercialisation, cinq autres cadres de la compagnie nationale : Mustapha Hassani, Mustapha Cheikh, Abdelouahab Abdelaziz, Mouloud Aït El-Hocine et Mohamed Senhadji, l'ancien P-DG du Crédit populaire algérien (CPA), El-Hachemi Meghaoui, et son fils, Yazid Lyes, qui travaillent pour le compte de l'entreprise allemande Funkwerk Plettac et Mohamed Reda Djaffar Al-Ismaïl, patron de la société Contel Algérie dans laquelle Mohamed Réda Meziane est associé, et Nouria Meliani qui tenait le bureau d'études ayant conçu les travaux de réfection du siège annexe de Sonatrach, sis rue Ahmed-Ghermoul. Les entreprises poursuivies sont Funkwerk Plettac, Contel Algérie, le groupement Contel Funkwerk Plettac constitué pour soumissionner auprès de Sonatrach, en plus de Saipem, filiale du géant énergétique italien ENI, spécialisée dans les travaux de génie civil. Il convient, enfin, de souligner que Mohamed Reda Djaffar Al-Ismaïl et les Meghaoui, père et fils, les frères Meziane, les deux anciens vice-présidents de Sonatrach, Boumediene Belkacem et Benamar Zenasni, sont en détention depuis l'ouverture de l'instruction dans cette affaire en 2009. Les demandes de liberté provisoire introduites les 15 mars et 7 juin par les avocats de ces inculpés ont été rejetées. L. H.