L'Etat continue à soutenir le programme d'appui aux jeunes pour la création de microentreprises à travers les dispositifs de l'Ansej et de la Cnac, a déclaré, hier, Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale lors de sa visite à Blida, en compagnie d'Abdelmadjid Sidi-Saïd, SG de l'UGTA. Dans son intervention devant les cadres de son département, le ministre a annoncé la création de 90 000 microentreprises et de 10 000 start-up en 2016 à travers l'Ansej et la Cnac. Il argumente que ce programme d'Etat d'aide aux jeunes porteurs de projets a porté ses fruits. Par les chiffres, Mohamed El-Ghazi explique que 3 600 microentreprises ont été créées durant le dernier quinquennat et que 1 100 000 emplois ont été créés. "Ce sont les instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui visent à maintenir le soutien aux jeunes porteurs de projets en avantageant l'innovation dans le domaine de l'entrepreneuriat", a déclaré le ministre qui revient sur les avantages qu'offre l'Etat aux jeunes pour la création de petits projets. Il cite en exemple la réduction de l'apport personnel ramené à 1% au lieu de 5% pour les jeunes créateurs de petites entreprises, la bonification du taux d'intérêt bancaire qui sera pris en charge par l'Etat, le remboursement après trois années d'activité ou encore le prêt non rémunéré de 500 000 DA que contractent les jeunes pour la création de leur activité. "Les projets réalisés à travers l'Ansej et la Cnac ont commencé par la création de cinq à six emplois, mais aujourd'hui, les créateurs d'entreprise arrivent même à embaucher plus de 50 personnes. Cette réalité est motivante pour continuer dans la même politique de soutien aux jeunes". Dans son intervention, le SG de l'UGTA, qui se déclare porte-drapeau de la production nationale, a longuement expliqué l'idée de la création de l'Ansej et de la Cnac depuis ses débuts. Pour lui, c'est l'UGTA qui a été derrière ce mécanisme d'aide aux jeunes qui veulent créer leur propre affaire. Appelant toujours à consommer et produire national, Abdelmadjid Sidi-Saïd a estimé qu'il est "impératif d'établir une nomenclature des produits de fabrication nationale pour pouvoir éviter leur importation parce que fabriqués en Algérie". Il a également estimé qu'il y a un déficit en matière de communication entre les producteurs nationaux. Ce déficit, selon lui, fait perdre beaucoup d'argent à l'Algérie. Enfin, Sidi-Saïd estime que les projets créés à travers l'Ansej et la Cnac constituent une troisième force économique pour lancer la production nationale. K. F