Depuis 1997 jusqu'à la fin de l'année 2014, pas moins de 330 000 microentreprises ont vu le jour. Ces entités ont créé plus de 800 000 postes d'emploi. L'Etat compte créer 90 000 microentreprises/an durant le prochain quinquennat. D'ici à 2019, l'Ansej créera chaque année, à travers son fameux dispositif, 60 000 microentreprises alors que la Cnac, elle, s'engage pour 30 000 autres. Pour concrétiser un tel objectif, les pouvoirs publics mettront tous les moyens nécessaires, promet le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. Selon lui, ces microentreprises se spécialiseront dans plusieurs métiers et autres domaines qui répondent aux besoins du marché du travail et aux exigences économiques. Depuis 1997 jusqu'à la fin de l'année 2014, pas moins de 330 000 microentreprises ont vu le jour. Au début de leurs activités, affirme le DG de l'Ansej, Mourad Zemali, ces microentreprises ont créé 800 000 postes d'emploi. Si l'on tient compte de la moyenne de 10 postes de travail créés par chaque entreprise, explique-t-il, le nombre de postes réels sera beaucoup plus important. Le taux de recouvrement des crédits accordés est estimé, avoue M. Zemali, à 70%. Cependant, entre 20 et 25% de ces entités en activité et qui emploient des jeunes trouvent des difficultés à rembourser leurs prêts. Ce qui équivaut, par conséquent, à environ 95% de microentreprises qui activent dans différents domaines. "L'on enregistre de ce fait un taux de mortalité de ces microentreprises de l'ordre de 5%", déduit ainsi le DG de l'Ansej qui a pris part, hier, au 5e Salon national de l'emploi (Salem-2015). Cette édition qui durera jusqu'au 12 du mois en cours au Palais des expositions des Pins-Maritimes, a vu la participation de 300 exposants, tous propriétaires de microentreprises, venus des 48 wilayas. Placée sous le thème "La formation : clef pour l'accès à l'emploi", cette manifestation a pour objectif de présenter et de valoriser les dispositifs de promotion de l'emploi, de faire connaître le savoir-faire et les compétences des microentreprises. Celles-ci sont spécialisées dans divers domaines, à savoir la production, les services, l'innovation, d'autres sont des start-up. "Nous voulons sensibiliser les jeunes sur l'importance de la formation et de la formation complémentaire", explique M. Zemali. Parallèlement à cette action d'envergure, l'Ansej maintient ses "maisons d'entrepreneuriat" au sein des universités. Ce sont, en fait, des portes ouvertes sur le dispositif avec des ateliers sur les techniques de création d'entreprises, organisés au profit de l'étudiant. "À travers votre journal, je lance un appel aux jeunes pour qu'ils viennent au salon, voir des exemples vivants de success-stories", souligne le premier responsable de l'agence. Le salon constitue aussi un lieu de rencontres et d'échanges entre les jeunes bénéficiaires de ces dispositifs afin de présenter leurs entreprises, leurs produits et services et de nouer des relations d'affaires entre eux et avec les différents opérateurs économiques. Outre, l'Ansej, la Cnac et l'Anem et des ministères concernés par la promotion de l'emploi et des jeunes ainsi que des Chambres professionnelles, les différents partenaires associés à la création des microentreprises comme les banques, la Cnas, la Casnos, les services des impôts, des douanes, le Centre national du registre du commerce (CNRC), sont également présents à cette manifestation. C'est dire que le jeune promoteur ou du moins, détenteur d'idée de projet qu'il souhaite maturer, sera en face d'un large éventail d'institutions spécialisées et de responsables très au fait de toutes les procédures et autres démarches à suivre pour la création d'une entreprise. Des exposés lui seront certainement présentés sur les avantages accordés dans le cadre des dispositifs d'emploi. Le salon permettra également au public, surtout les jeunes professionnels, d'avoir une idée sur les capacités et les possibilités de sous-traitance détenues par ces microentreprises exposantes. Ce qui va susciter leur intérêt, eux qui sont en quête d'un parcours professionnel, tant à travers le salariat que l'entrepreneuriat. Présent à cette manifestation, le ministre de la Formation professionnelle, Nourredine Bedoui, indique que la formation doit être au cœur de l'emploi. Interrogé sur le manque de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur du BPTH et de l'agriculture, M. Bedoui estime que 74 000 personnes ont été diplômées dans ces métiers. B. K.