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Morts de tuberculose et de malnutrition
Sétif
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2002

C'est un drame épouvantable ! La nouvelle qui s'est répandue comme une traînée de poudre a eu l'effet d'une bombe.
Une famille avait été évacuée, la semaine dernière, par des citoyens, vers l'hôpital de Sétif.
Le médecin chef du service pneumo-phtisio avait sonné l'alerte. Tous les membres de cette famille, les Kerrouni, étaient atteints de tuberculose. Une très grande discrétion avait été observée par les autorités. Car, en plus de cette terrible maladie, cette famille présentait des signes de malnutrition, voire d'inanition, à une quinzaine de kilomètres de Sétif, l'une des wilayas les plus prospères d'Algérie.
Avant-hier, la mère de famille et une de ses filles, âgée de seize ans, décédèrent. Le père et les autres enfants seraient hors de danger.
Cette famille vivait dans une pitoyable masure au douar Oued El-Hadj à Aïn Mosnibet, dans la commune de Aïn Arnat, où se trouve le fameux aéroport de Sétif.
Le gourbi, composé d'une seule pièce, est ouvert aux quatre vents, sans porte, ni fenêtre. Les Kerrouni y vivaient comme des bêtes.
Abrutis par une incroyable misère, les époux n'avaient même pas dressé d'acte de mariage. Les enfants n'avaient pas été inscrits à l'état civil et n'avaient jamais été à l'école.
Une personne nous dira, en aparté, comme si elle avait peur de briser le silence, que ces enfants avaient tout le temps faim, qu'ils vivaient de la charité du douar et qu'il leur arrivait même de manger de l'herbe. Lorsqu'il leur arrivait de manger un morceau de pain de boulangerie, ils entraient littéralement ravis, car il leur arrivait rarement d'en “déguster”. Toute la famille vivait dans un total dénuement et leur situation était connue de tous, même des élus. Dès que le décès des deux femmes fut connu, des dispositions drastiques allaient être prises pour procéder à leur mise en terre, en un temps record. De l'hôpital directement au cimetière, sans même passer par la mosquée. À la-va-vite et presqu'en cachette ! Le maire, visiblement agacé par notre présence, réfutera le terme même de “drame” que nous avions employé en sa présence et se refusera à toute déclaration sans “l'autorisation express de la cellule de communication” (sic). Mais cela n'empêche pas que les gens s'interrogent sur la célérité peu coutumière avec laquelle ces deux malheureuses ont été enterrées.
Le procureur a-t-il été informé ? Qui a délivré le permis d'inhumer ? Pourquoi n'y-a-t-il pas eu d'autopsie alors que les causes du décès simultané de deux personnes ne sont pas aussi évidentes qu'on le dit ? Serait-ce que l'on craignent de faire trop de tapage autour d'un drame abominable et injustifiable ? Serait-ce que l'on craingne que l'opinion publique puisse savoir que des gens, vivant presqu'à l'état d'animaux, puissent encore mourir de froid, de faim et de tuberculose à quelques kilomètres de Sétif, à la veille de l'an 2003 ?
D. B.


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