Lors de son intervention, le wali s'est longuement penché sur les problèmes dont souffre la wilaya, particulièrement en ce qui concerne le foncier, l'éclairage public, le manque d'hygiène, l'aménagement et l'alimentation en eau potable. Lors d'un récent passage sur les ondes de la radio locale, où il a dressé un bilan semestriel de ses activités, M. Bouguerra, wali de Tébessa, depuis le mois d'août 2015, n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur les élus locaux, pointant ainsi du doigt l'origine du mal qui ronge la wilaya. En effet, la goutte qui a fait déborder le vase était l'absence de 11 élus lors de la dernière réunion périodique pour des raisons de santé. "Je n'arrive pas à comprendre l'attitude des élus locaux qui s'absentent lors de la dernière réunion. On a justifié cette absence par un certificat médical. Est-il crédible que 17 élus tombent justement malades le même jour ?", s'est interrogé le chef de l'exécutif. Et de poursuivre : "Arrêtons cette mascarade, celui qui n'est pas capable d'accomplir ses tâches, qu'il cède la place". Lors de son intervention, le wali s'est longuement penché sur les problèmes dont souffre la wilaya, particulièrement en ce qui concerne le foncier, l'éclairage public, le manque d'hygiène, l'aménagement, et l'alimentation en eau potable. S'agissant de l'attribution des permis de construire, pour des terrains mal acquis, M. Bouguerra dira que le dossier est entre les mains de la justice. À propos de l'hygiène publique, le wali demandera aux responsables locaux de se redéployer sur le terrain et fournir plus d'efforts dans ce sens. "La ville est trop sale. C'est une honte", s'indigne-t-il. Et d'ajouter : "Ce dossier ne devrait même pas fulgurer à l'ordre du jour des réunions des assemblées populaires communales, car c'est un travail qui doit s'effectuer quotidiennement". L'autre point noir évoqué par le wali de Tébessa concerne l'éclairage public. Plusieurs quartiers sont plongés dans le noir depuis plusieurs mois, voire des années, notamment, la cité du 1er-Novembre, route Rekkaria, Skansa, cité Djebel- Anoual, El-Merdja, etc. Cette situation est d'autant plus déplorable lorsqu'on considère tous les efforts qui ont été déployés dans le passé pour pallier cette carence. La déperdition de l'eau potable est également au centre des préoccupations de M. Bouguerra. En effet, à chaque détour, à chaque coin de rue, le citoyen est stupéfait de constater, impuissant, des fuites d'eau à longueur de journée, sans que les autorités locales fassent quoi que ce soit, alors que les robinets de centaines de foyers sont à sec depuis des mois. Il s'agit non seulement d'un gaspillage, mais cela présente également un risque pour les consommateurs et à force de stagner, l'eau devient un vecteur de maladies. RACHID G.