L'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA) et l'association Les amis de la rampe Louni-Arezki ont rendu un bel hommage au doyen de la littérature algérienne, samedi, à la Bibliothèque nationale du Hamma. Pour cet événement de nombreuses personnalités ont tenu à être présentes, notamment Amin Zaoui et Djoher Amhis. Qui ne connaît pas Kaddour M'hamsadi ? Qui ne lui a pas lu un roman, une pièce de théâtre, un recueil de poésie ou tout au moins un article de presse ? Qui n'a pas lu, vu ou entendu un jour son nom accompagnant une œuvre littéraire, une émission radiophonique ou lors d'une conférence sur la littérature algérienne pour laquelle il a été sans conteste l'un des doyens les plus émérites. Un homme de lettres complet, un écrivain doué, un journaliste professionnel, un critique de qualité, un homme humble, un cœur tendre, un enseignant exemplaire, un pédagogue de valeur, un défenseur sans pareil de la littérature algérienne qui a de tous temps brillé par sa clairvoyance, sa ténacité à préserver le legs littéraire et culturel aux générations à venir. Kaddour M'hamsadji est tout cela et bien plus. Ce furent les maîtres mots de ce bel hommage qui lui a été rendu samedi dernier à la Bibliothèque nationale du Hamma, organisé par l'ONDA (Office national des droits d'auteur) – dont le directeur Sami Bencheikh El-Hocine était présent – et l'association Les amis de la rampe Louni Arezki ; un hommage auquel était présent un public reconnaissant, aimant et chaleureux venu dire merci à ce grand monsieur qui a su guider des générations entières et donner l'exemple d'un homme brave, humble, droit, toujours à l'écoute des autres, soucieux de la transmission, amoureux de son algérianité, en perpétuel questionnement pour viser l'amélioration et bannir la médiocrité. De nombreuses personnalités ont tenu à être présentes à cette cérémonie, dont Lamine Bechichi, Kamel Bouchama, Amin Zaoui, Wassini Laâredj, Noureddine Naït Mazi, Ahmed Fattani, Djilali Sari, Abdelmadjid Merdaci, Noureddine Saoudi, Rachid Hadj Nacer, Mohamed Sari, Djoher Amhis, Nadia Sebkhi, Djamel Mati... De sa ville natale Sour El-Ghozlane, fière de son fils prodige, un groupe important d'amis, de compagnons et de représentants locaux, dont les présidents d'APC actuel et sortant, est venu témoigner de sa reconnaissance à celui qui les a honorés par un parcours aussi riche qu'exemplaire, ayant débuté à sa naissance le 8 août 1933, puis par une scolarisation brillante, un baccalauréat série philosophie obtenu en 1954, une carrière d'enseignant, puis d'inspecteur de l'éducation nationale, de directeur du CNAG (Centre national d'enseignement généralisé), conseiller chargé de la communication éducative au ministère de l'Education nationale (1990-1994) où il fonda la revue L'école demain, un support didactique de référence qui prouve un dévouement constant et sans relâche à sa noble mission première qui est l'éducation, qu'il a su agrémenter très tôt par un penchant accru pour l'écriture, cette passion qui le dévore jusqu'à ce jour et qui a donné naissance à des publications multiples, dont La dévoilée (théâtre), Le silence des cendres (roman), Oui Algérie (poésie), Le coq et le bûcheron (conte), Fleurs de novembre (nouvelles), À quoi sert le livre ? (essai), La gazelle, El-Ghazala (scénario de feuilleton)... C'est dire la prolifération de ses publications et la fécondité de son talent qu'il a toujours mis au service de l'éducation par le livre et à la disposition de son objectif capital et premier qui est la transmission de l'amour de la lecture à nos enfants. Emu aux larmes, touché par les nombreux témoignages qui se succédaient, ravi de cette rencontre qui a permis à beaucoup de personnes de se retrouver, surpris de voir autant de monde autour de lui, Kaddour M'hamsadji n'a pas manqué d'adresser des remerciements à tous ceux qui l'ont aidé, famille, amis, journalistes, collègues enseignants, médecins qui veillent sur sa santé, une santé qui lui fait des misères de temps en temps, mais qui ne l'empêchera pas de continuer sa chronique hebdomadaire "Le temps de lire" et qui ne l'a pas empêché de produire encore, puisqu'il nous annonça la sortie prochaine de son nouveau roman La quatrième épouse aux éditions Casbah. Longue vie à Kaddour M'hamsadji qui souhaita en mot de clôture "longue vie au livre algérien". Samira Bendris