La célébration du jour de l'an amazigh 2966 (Yennayer) à Boumerdès a été marquée par la projection, lundi en avant-première, du film documentaire Le cérémonial de célébration de Yennayer, qui a suscité l'intérêt du public, a-t-on constaté. Réalisé par Rabah Dichou, ce long métrage de 45 mn, mêlant le réel et l'imaginaire, relate les différents us et coutumes et autres rituels liés à la célébration du jour de l'an amazigh, depuis la nuit des temps jusqu'à ce jour. Le documentaire, présenté en arabe et en tamazight, comprend différents témoignages et explications de spécialistes du domaine, sur l'histoire, le pourquoi et comment de cette célébration avec, à l'appui, des images du vécu de certaines familles célébrant le nouvel an amazigh, le tout soutenu par des histoires sur le sujet, racontées dans un style romanesque, par des comédiens, aux jeunes générations. Parmi les moments forts de ce film, appréciés par le public, les scènes de célébration de Yennayer par la préparation de sept mets traditionnels de la gastronomie amazighe, dont l'inévitable couscous au poulet, avec la mise en exergue de différentes croyances liées à la nature de ces mets devant être préparés avec les récoltes agricoles du terroir, afin d'augurer une bonne campagne agricole. Ce documentaire met également l'accent sur d'autres rituels liés aux fêtes nuptiales et à la campagne oléicole, avec tout son corollaire de solidarité familiale et sociale. Il a été produit avec les moyens propres de son réalisateur, Rabah Dichou, a déclaré ce dernier à l'APS, signalant la participation du film programmée dans différents festivals cinématographiques d'expression amazighe, à l'échelle nationale et maghrébine. Il a souligné que son œuvre participe à la mise en lumière et à la perpétuation des us et coutumes liés à la célébration du premier jour de l'an amazigh, afin de les transmettre aux nouvelles générations. Le réalisateur Rabah Dichou a à son actif 36 œuvres cinématographiques (entre longs et courts métrages), dont plusieurs primées à l'échelle nationale et maghrébine, à l'instar des films Tidhets Yeswafrene (la vérité cachée) et La clé de la vie. Le programme des festivités de Yennayer a été lancé dimanche à la Maison de la culture de Boumerdès, avec la tenue d'une exposition thématique, parallèlement à des exhibitions folkloriques. Outre des spectacles de clowns et des concours pour enfants, des soirées poétiques d'expression amazighe, une représentation théâtrale et un gala artistique sont prévus, lundi après-midi. APS