Le ministre invite les fellahs à investir pour la création d'unités de transformation afin d'éviter les surplus. Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de Boumerdès, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et du Développement rural, Sid-Ahmed Ferroukhi, a indiqué que le gouvernement a pris des mesures pour renforcer les capacités de stockage de la pomme de terre pour pouvoir absorber le surplus de production à travers plusieurs wilayas du pays. "Lors du Conseil des ministres tenu il y a dix jours, nous avons pris la décision de stocker dans des chambres froides plus de 40 000 tonnes de ce produit pour assurer la régulation du marché et assurer sa disponibilité d'une manière régulière", a souligné le ministre, précisant que son département a invité les fellahs et d'autres opérateurs à investir pour la création d'unités de transformation afin d'éviter les importations et les surplus. En visitant une entreprise privée de production de semence de pomme de terre et une autre spécialisée dans la transformation à Ouled Moussa, le ministre a insisté sur la nécessité d'améliorer la qualité de la semence de la pomme de terre de façon à assurer une production suffisante pour les besoins des agriculteurs et de penser d'ores et déjà à l'exportation de l'excédent. Le représentant du gouvernement a saisi l'occasion, lors de sa visite au guichet de la Casnos de Boudouaou, pour sensibiliser les fellahs pour s'assurer auprès de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA). Il a révélé à ce sujet que seuls 40 000 fellahs sur les un million recensés ont adhéré à ce dispositif, malgré les avantages accordés par la CRMA pour les protéger et assurer leurs récoltes et leurs biens. Evoquant la sécheresse qui risque de compromettre les objectifs tracés par le gouvernement, le ministre a indiqué que grâce aux mesures prises dans le cadre du vaste programme d'irrigation, la situation est maîtrisée. "Heureusement qu'il y a un progrès enregistré depuis 2000 pour augmenter la superficie irriguée de 300 000 hectares à 1 200 000 hectares. Ce qui nous permet d'atténuer l'effet de la crise puisque les cultures maraîchères sont irriguées avec des eaux puisées dans les nappes phréatiques ou les barrages et notre objectif est d'atteindre 2 000 000 ha irrigués." Le ministre s'est rendu à la ferme agricole de Corso où il a encouragé l'utilisation des eaux épurées pour combler le manque d'eau en citant l'exemple de cette ferme qui utilise ce procédé depuis 2003 pour irriguer ses 43 ha et qui arrive à produire le meilleur raisin au niveau national. M. T.