Les attaques enregistrées contre les sites Internet et sur les réseaux sociaux en Algérie connaissent une courbe ascendante. Elles ont enregistré une croissance de 300%, passant à plus de 500 cas en 2015, dont 300 recensés sur les réseaux sociaux, soit 80% des actes malveillants. Selon le colonel Djamel Benredjem, du Centre de protection de la cybercriminalité et la lutte contre le crime numérique, pas moins de 20 cas concernent des attaques contre des députés, des ministères, des banques et des bases de données des institutions de l'Etat. Le centre a traité plusieurs affaires liées à l'escroquerie, à l'apologie du terrorisme, aux recrutements des volontaires au djihad en Syrie et en Libye. "La scène du crime classique a migré vers les réseaux sociaux et nous avons développé tous les systèmes pour parer aux attaques en série. Concernant les attaques contre les mineurs, notre centre a également développé une plateforme moderne afin d'identifier et de pister l'auteur où qu'il soit", a révélé la même source. Le général-major, M. Nouba, qui s'est déplacé hier à l'Ecole de la Police judiciaire (EPJ-GN), a exhorté ses états-majors à mettre tous les moyens pour débusquer les réseaux de malfaiteurs qui pullulent sur les réseaux sociaux et qui s'investissent dans le négoce de l'autre côté des frontières pour ramasser des pactoles au détriment de l'économie nationale. "J'insiste, les formateurs devront mettre le cap sur la spécialisation des enquêteurs pour lutter contre le blanchiment d'argent, le trafic de drogue et de cocaïne", a-t-il ordonné. FARID BELGACEM