Le pétrole a évolué sous la barre des 29 dollars hier en cours d'échanges européens perdant davantage de terrain, suite au dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ayant renforcé les inquiétudes quant aux excédents mondiaux. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 28,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 67 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, se repliait de 66 cents à 27,80 dollars. Le Brent, qui a fini à l'équilibre mardi après une tentative de rebond avortée, était à nouveau orienté à la baisse hier, tandis que le WTI, qui avait fait mardi son retour dans les échanges après un week-end prolongé, a immédiatement creusé ses pertes jusqu'à passer en début d'échanges asiatiques, hier, sous les 28 dollars le baril. "Les prix ont brièvement rebondi mardi au-dessus des 30 dollars le baril avant de s'effondrer à nouveau", remarquaient les analystes de Commerzbank. Selon ces derniers, les commentaires extrêmement baissiers faits par l'Agence internationale de l'énergie, mardi, concernant la situation du marché pétrolier ont été l'un des facteurs expliquant cette chute. Dans son dernier rapport mensuel, l'agence énergétique basée à Paris estime, en effet, que les prix du pétrole, qui sont tombés à leur niveau le plus bas depuis plus de 12 ans, pourraient continuer à baisser car l'offre devrait rester surabondante cette année du fait de la hausse de la production de l'Iran. Avec la levée, samedi, des sanctions économiques et financières qui frappaient l'Iran, à la suite de l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire, la production mondiale pourrait s'accroître d'environ 300 000 barils par jour (mbj) d'ici à fin mars, selon l'AIE. Même si la production des pays non-membres de l'Opep va baisser, entraînant un ralentissement du rythme de la constitution des stocks mondiaux au second semestre, le marché continuera à "se noyer dans un surplus d'offres", a prévenu l'AIE. Dans ce contexte, le marché attendait les nouveaux chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis, dont la publication est cette semaine repoussée à ce jeudi en raison du jour férié de lundi. Une première estimation fournie par l'association professionnelle American petroleum Institute (API) était attendue hier après la clôture des échanges. APS