Le groupe RCD à l'APW de Tizi Ouzou a dénoncé, dans une déclaration rendue publique hier, "la réunion prévue pour ce mardi 26 janvier, à l'APW, pour voter le budget primitif de l'année 2016 avec, en violation de la loi, un retard de plus de trois mois". Pour ces élus de l'APW, "accompagnée par l'administration de la wilaya dans sa désinvolture et son irresponsabilité, l'APW fait perdre à la wilaya un semestre de développement". "Si nous écartons l'idée que la prévision ne peut être atteinte en fin d'année, il reste les directives que reçoivent les différentes administrations publiques et les collectivités locales pour s'inscrire dans la démarche d'austérité du gouvernement qui s'échine à vendre sa politique de restriction comme une solution à la crise que vit le pays", expliquent les élus à l'Assemblée populaire de wilaya. Pour ces élus, "c'est ainsi que nous assistons impuissants à des annulations de projets importants présentées comme des gels temporaires, alors que tout le monde sait qu'ils sont définitivement enterrés. Il en est de même pour les grands projets déjà lancés mais qui s'éternisent, tantôt pour des difficultés de paiement, tantôt pour des oppositions suscitées ou entretenues présentées comme des obstacles insurmontables". "Même le mouvement associatif n'est pas épargné et la politique de restriction des dépenses est un moyen efficace de parvenir à son asphyxie. C'est ainsi qu'après la tentative de sa mise au pas par une loi scélérate (la loi n°12-06), voilà qu'une note du ministère de l'Intérieur datée du 5 octobre 2015 enjoint aux APC de ne plus le subventionner", déplorent les rédacteurs de la déclaration. Pis encore, relèvent-ils, "la cagnotte des PCD a subi une coupe drastique dont la dotation par commune a été réduite en moyenne de 50%. Sans compter les menées de l'administration qui s'emploie à discréditer l'élu aux yeux du citoyen ou l'insignifiance des moyens mis à la disposition des APC pour s'acquitter de leur mission. Bref, les gestionnaires locaux sont donnés en pâture à leur population". K. Tighilt