Les activités de la 3e édition de poésie d'expression amazigh, organisées à la mémoire de Si Muh U Mhand et Yusef Uqasi, ont débuté hier à la maison de la culture Mouloud-Mammeri avec une conférence-débat animée par Abdenour Abdeslam. Lors de cette conférence, Abdenour Abdeslam a osé une comparaison entre la poésie de Charles Baudelaire et celle de Si Muh U Mhand et le regard porté sur leur poésie par les sociétés dans lesquelles ils ont vécu. “Charles Baudelaire a été condamné par l'état français et par l'église à la sortie du recueil Les Fleurs du Mal qui a été d'ailleurs interdit de vente à son époque alors que Si Muh M'hand était respecté sa vie durant par la société dans laquelle il a vécu”, dira le conférencier qui conclura que “la pensée n'était pas plus libre à l'époque dans la société française que dans la société kabyle”. Aujourd'hui, une autre conférence-débat sera animée par Malika Ahmed Zaïd sur le thème “La poésie traditionnelle et moderne” alors qu'une troisième est prévue pour demain sur le thème “La poésie ancienne”. À l'occasion de cette édition, un concours de poésie, auquel ont pris part 54 participants, a été organisé. Un prix sera décerné au meilleur poète mardi prochain à la clôture de cette manifestation. S. leslous