Les investisseurs ont soulevé certaines préoccupations qui risqueraient de compromettre leurs projets. Au-delà de vouloir s'implanter aux abords de l'agglomération côtière en raison de l'attractivité du pôle aquacole de S'biat, certains investisseurs sont confrontés à la rareté du foncier dans le secteur de l'aquaculture, puisque depuis l'année dernière la direction locale de la pêche et des ressources halieutiques peine à faire passer l'inscription de l'opération de viabilisation du site. C'est ce qui a été révélé lors de la rencontre qui a regroupé, lundi après-midi au siège de la DPRH de Aïn Témouchent, les experts de l'UE et des promoteurs aquacoles, dans le cadre du programme de coopération diversification économique "Diveco 2" pour lequel, selon Antonio Alaminos, expert de l'UE, une enveloppe de 15 millions d'euros a été allouée pour financer l'appui à l'aquaculture, la pisciculture, la commercialisation ainsi que la formation. Les investisseurs présents ont soulevé certaines préoccupations qui risqueraient de compromettre leurs projets, comme celles concernant la formation spécifique pour la mise en place des 15 filières de moules et 5 filières d'huîtres ou encore celle ayant trait au suivi sanitaire. À ce titre, tout en invitant les investisseurs à s'organiser en association, Fernandez Aldana, expert permanent auprès de l'UE, préconise la mise en place d'un plan de prévention biosanitaire précoce qu'il faudra respecter afin de parer à toute contamination. Aussi, le problème de l'assistance technique pour le montage de ces projets a été au cœur des discussions lors de ce conclave. De son côté, Siham Merbah, experte non permanente auprès de l'UE et ex-cadre du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (Cnrdpa) d'Alger, a indiqué que depuis l'an 2000, il y a eu trop de temps perdu et qu'il est question de mettre les choses sur le bon chemin afin de parvenir à booster ce secteur au niveau des trois wilayas pilotes, Aïn Témouchent, Skikda et Sétif, encadrées par cette équipe d'experts européens. Il est utile de rappeler que cette visite, la seconde du genre après celle effectuée en décembre 2015, permettra de faire un état des lieux qui devra définir les actions à entreprendre. Le programme sera clôturé d'ici la fin du mois en cours, alors que l'année 2017 sera celle de la concrétisation des actions retenues. Selon M. Alaminos, l'objectif fixé par le ministère de tutelle porte sur une production de 100 000 t de produits aquacoles à l'horizon 2020. M. LARADJ