Si l'envie vous prend d'aller à la découverte d'Alger, le mieux est de faire un tour à la galerie d'art Aïcha-Haddad, où l'artiste peintre Ahmed Seradouni vous convie à toucher du doigt la séculaire église du village bucolique de Kouba, sis à la rue du Caire, où l'artiste a vécu sa tendre enfance qu'il tient tant à pérenniser, sinon à conter à l'aide du chevalet et du pinceau. Intitulée Paysages de l'Algérie, de l'Atlas jusqu'à l'Ahaggar, l'artiste peintre, qui est aussi un musicien de châabi au Conservatoire municipal d'Alger, nous convie à tremper nos pieds endoloris dans l'eau revitalisante de Oued Labiod, à M'Chounech, qui ruisselle avec d'agréables clapotis dans la palmeraie de Biskra. En ce sens, l'enfilade de toiles, serties aux murs, convie à une excursion dans le temps, puisqu'il est loisible au visiteur d'y passer la nuit dans l'authentique "Akham leqbayel" au piedmont d'idhourar du Djurdjura où d'assister à la collecte d'olives et à la fabrication de l'huile d'olive, comme du temps de nos aïeux. C'est dire que l'"expo" de l'artiste peintre Seradouni Ahmed ne se raconte pas puisqu'elle se doit d'être vécue aux côté du maître de chevalet, afin d'aller par monts et par vaux jusqu'aux champs d'épis d'or et, delà, pour humer les feuilles d'automne qu'il a ramenées dans sa besace. À ce propos, l'artiste peintre Ahmed Seradouni à plus d'une couleur à son pinceau, du fait qu'il narre trait par trait le pont d'El-Kantara et le souk de la vallée du M'zab, où l'on s'enroule dans le tapis de Ghardaïa. Donc, le mieux que vous ayez à faire est de courir à la galerie pour y apprécier le talent de l'artiste. D'ailleurs, c'est jusqu'au 18 du mois de février en cours, à la galerie d'art Aïcha-Haddad, 84, rue Didouche-Mourad à Alger. Louhal N.