Un atelier de formation sur les droits de l'Homme à l'intention des fonctionnaires chargés de l'application des lois a été organisé, hier et pour trois jours consécutifs, par la CNCPPDH, en partenariat avec l'ambassade du Royaume-Uni et l'ONG Penal Reform International. Cette session, la sixième du genre, a connu une affluence notable du fait de l'importance du thème consacré, mais aussi de la présence dans la salle de conférences de l'hôtel Sabri, du moudjahid Benaouda Amar, membre des 22 historiques et pionniers dans le domaine de la défense des droits de l'Homme en Algérie, comme ont tenu à le souligner les animateurs de l'atelier avant de rendre un vibrant hommage à cet invité de marque. À l'ouverture des travaux, Daâdoua Layachi et Abdelouahab Morjana ont souligné l'importance de l'ordonnance n°15-02 datée du 23 juillet 2015, qui a été récemment adoptée et qui est théoriquement appliquée à partir de janvier 2016. "L'objectif de cette rencontre est de mettre en exergue la relation qui doit prévaloir entre les prévenus et les fonctionnaires entre magistrats, avocats et différents corps de la police chargés de l'application de cette ordonnance." Daâdoua devait rappeler que cet atelier de formation entre dans le cadre de l'application d'un programme que se sont fixé la CNCPPDH et l'Organisation mondiale pour les réformes judiciaires, représentée par son bureau territorial au Moyen-Orient et se rapporte essentiellement à l'application des lois durant la période précédant les jugements. Et de préciser que "ces orientations profitent aux détenus qui pâtissaient, jusqu'ici, d'un vide juridique, notamment au volet des peines alternatives, de la réinsertion et de la prise en charge des détenus ayant purgé leur peine. Le prévenu est un être humain qui doit être traité avec dignité et considération en respect des lois algériennes avant d'être un justiciable". A. Allia