"Nous sommes résolument décidés de faire de l'école algérienne une école de la qualité et de la réussite", a souligné la ministre de l'Education. "La réforme pédagogique et la gouvernance sont les deux leviers pour la consolidation du système éducatif", c'est ce qu'a affirmé, hier, au niveau de son ministère, à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, présidant la rencontre d'évaluation des travaux des collèges des inspecteurs, du mois d'octobre dernier. Pour la première responsable du secteur de l'éducation, les transformations du système éducatif, au cours de cette dernière décennie, ont rendu "obsolètes" certaines pratiques pédagogiques et certains modes de gestion, et ont fait ressentir la nécessité de créer une culture de l'encadrement en termes de pilotage pédagogique, de management et de conseil. Pour Nouria Benghabrit, le grand défi de son secteur est d'améliorer les pratiques pédagogiques pour être au diapason des changements survenus et des attentes des apprenants du 3e millénaire, mais également d'adapter les modes de gestion à tous les niveaux pour satisfaire cinq exigences, à savoir respecter la réglementation, instaurer un système d'indicateurs, donner une impulsion au processus d'information — ce qui assure transparence, célérité et traçabilité —, s'inscrire dans une démarche de concertation et consacrer la moralisation du secteur en mettant en œuvre la charte d'éthique du secteur. "Il y a 5 mois, nous procédions à l'installation du 1er collège des inspecteurs. La décision de créer une telle instance était dictée par la volonté de mettre à la disposition des inspecteurs, tous profils confondus, un espace de concertation et d'échange, afin de fédérer les énergies et permettre à tous les inspecteurs, quel que soit leur domaine d'intervention, d'échanger leurs points de vue et d'avancer en rangs serrés", a souligné la ministre. Tout en ajoutant que la mise en place de cet organe a permis aux inspecteurs de la pédagogie et de l'administration de se réunir de manière régulière et de coordonner leur travail, pour l'intérêt suprême de l'apprenant. Toutefois, la ministre a clairement notifié aux inspecteurs que pour répondre aux défis auxquels est confronté le secteur suppose pour eux la nécessité de maîtriser les indicateurs de la wilaya et nationaux, faire l'analyse des résultats scolaires, ainsi qu'accompagner les établissements scolaires. D'ailleurs, la ministre de l'Education a précisé que l'aboutissement des réformes compte sur la coordination avec les directeurs de l'éducation, car, d'après elle, les inspecteurs sont le bras pédagogique de la direction de l'éducation. De surcroît, Mme Benghabrit a indiqué que "répondre aux défis que nous impose le monde actuel suppose la nécessité de s'appuyer sur la formation et de la développer de manière continue, centrer nos efforts sur l'apprentissage et les acquisitions de base au niveau de l'enseignement obligatoire, ainsi que changer nos modes de gestion et de fonctionnement en convoquant la modernisation des outils de gestion par la numérisation, aussi bien administrative que pédagogique, en respectant et en faisant respecter la réglementation, en étant à l'écoute dans une démarche participative de tous les acteurs du système et permettre plus d'initiatives aux équipes pédagogiques et aux chefs d'établissement". "Nous sommes résolument décidé à faire de l'école algérienne une école de la qualité et de la réussite. Et nous comptons sur vous pour faire de cette ambition une réalité, car même si nous pouvons nous enorgueillir des progrès enregistrés en matière d'éducation, notamment depuis ces 15 dernières années, des insatisfactions ont été exprimées quant à la maîtrise des compétences enseignées aux élèves, le climat au sein des établissements dont le non-respect du règlement intérieur et la perte de certaines valeurs", a conclu Mme la ministre. DJAZIA SAFTA