Dans moins d'une année, les habitants de Ouled Abbès, dans la localité de Sidi Fredj, diront adieu aux souffrances endurées par la rareté de l'eau, un liquide précieux à la vie, dont ils étaient privés jusqu'ici. Durant plusieurs années les discussions dans cette localité ne tournaient qu'autour du manque d'eau, un manque qui a laissé des stigmates et provoqué bien des dissensions au sein de la communauté. Le projet de construction d'un réservoir d'une capacité de 500 m3 vient d'être lancé en fin de semaine et viendra s'ajouter à celui déjà existant qui est de 300 m3. Ce projet tant attendu a été favorablement accueilli par la population, ce qui lui permettra, comme l'a signalé M. Abdelghani Filali, le wali de Souk Ahras, de boire à volonté une eau de qualité et en grande quantité. Le wali a insisté sur la nécessité de hâter l'opération d'alimentation avant l'arrivée de l'été. Le programme d'eau, qui a nécessité une enveloppe de 585 millions de dinars, concerne 11 points importants de la zone frontalière. À Bir Louhichi, le coup d'envoi a été donné pour la réalisation d'un réservoir de 1000 m3. Ce projet a un impact social important puisqu'il permet l'augmentation de la capacité de stockage de la ville de Heddada pour améliorer la distribution en matière d'AEP. L'interconnexion des forages de Bir Louhichi, quant à elle, aura pour objectif de renforcer l'AEP des zones frontalières ainsi que la mobilisation d'un débit de 68 l/s au profit d'une population estimée à 5000 habitants. À Mechta El-Koudia, les travaux pour la réalisation d'un réservoir d'eau d'une capacité de 200 m3 avec un débit de 6 l/s ont commencé et devraient profiter à une population estimée à 1050 habitants. Ces projets, dont le site principal se trouve à Bir Louhichi, d'une conduite de 29 km permettront l'usage de ce liquide pour la simple consommation d'eau domestique en attendant la réalisation des barrages de Oued Charaf et celui de Oued Medjerda pour le développement de l'agriculture. Sur une superficie de 2400 ha, seuls 900 à 1000 ha sont exploités, ce qui est peu. Le wali a, à cet effet, déclaré qu'il faut sortir de la culture du melon, qui s'est intensifiée ces derniers temps, pour s'inscrire dans une dimension nationale et se tourner vers la culture des légumes secs plutôt. Hocine FARROUKI