Demain sera un jour important dans la course à l'investiture des partis "Républicain" et "Démocrate", avec le déroulement de primaires dans plus d'une dizaine d'Etats. Hillary Clinton, qui a engrangé une troisième victoire, samedi, à la primaire présidentielle démocrate de Caroline du Sud, compte bien consolider son avance contre son principal concurrent Bernie Sanders, qui constitue un sérieux rival. Pendant ce temps, c'est la guerre des mots entre Donald Trump et le sénateur de Floride Marco Rubio. Suite au débat houleux de jeudi, les deux rivaux ont continué à échanger des insultes par meetings interposés samedi, débattant de sujets aussi graves que de savoir lequel était le plus maquillé ou était un arnaqueur. "Le type qui a le pire bronzage artificiel d'Amérique m'attaque pour mon maquillage", a ironisé Marco Rubio devant ses partisans en Georgie, répondant ainsi à Donald Trump, qui avait raconté la veille que son rival se faisait remaquiller pendant les débats. Il n'en demeure pas moins que Donald Trump, fort de ses victoires dans trois des quatre premières primaires républicaines, est le favori des primaires de ce "super mardi". Depuis 24 heures, deux gouverneurs se sont ralliés à lui, Chris Christie (New Jersey, ex-candidat aux primaires) et Paul LePage (Maine), ainsi que l'ancienne gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer. Dans le camp démocrate, Hillary Clinton se présente comme la candidate la plus expérimentée pour assumer la présidence et former des coalitions internationales, notamment avec les pays musulmans dans la lutte contre l'organisation terroriste "Etat islamique". "Comment un candidat à la présidentielle pourra-t-il former des coalitions avec eux s'il passe la moitié de son temps à les insulter ?", s'est-elle demandée à une réunion publique sur un campus près de Birmingham, dans l'Alabama, par où elle faisait un crochet avec de revenir samedi soir en Caroline du Sud. "Quand on est candidat à la présidence, il n'y a pas que les Américains qui écoutent. Tout le reste du monde écoute chaque mot que vous prononcez", a-t-elle dit. Mais Bernie Sanders a déjà la tête ailleurs, dans les Etats du Midwest et du Nord-Est qui voteront en mars. Il passait la journée de samedi loin de la Caroline du Sud, dans le Texas et le Minnesota. "Nous étions 30 points derrière dans le New Hampshire et nous avons gagné. Nous avions 25 points de retard dans le Nevada et nous sommes remontés à cinq points derrière", a-t-il rappelé devant une immense foule de 10 000 personnes à Austin. Merzak Tigrine