L'image pathétique a fait le tour du monde, le président par intérim de la FIFA et président en exercice de la CAF, Issa Hayatou, en train de somnoler profondément en pleins travaux du congrès de la FIFA pour le scrutin présidentiel. L'homme, confronté ces dernières années à de sérieux problèmes de santé, n'en est pas à sa première "absence", attestent les coulisses de la CAF qui évoquaient déjà une incapacité à "tenir debout" pendant les longues réunions de travail. Du coup, les langues commencent à se délier au sein de la Confédération africaine de football sur la capacité de Hayatou à continuer à gérer la CAF, surtout après le sérieux revers essuyé vendredi lors des élections de la FIFA. En effet, la CAF avait misé sur le candidat cheikh bahreïni Salman, dans une consigne de vote adoptée par le comité exécutif, alors que c'est l'Italo-Suisse Gianni Infantino qui est sorti vainqueur des urnes. Pis, le mot d'ordre de la CAF n'a pas été respecté visiblement par la majorité des fédérations africaines qui ont préféré apporter leur soutien à Infantino. Ce camouflet que Hayatou doit assumer intervient à une année des élections de la CAF auxquelles il est candidat. "Avec l'arrivée d'Infantino à la tête de la FIFA, il est clair que Hayatou a des soucis à se faire de plus, il doit s'attendre à un retour de bâton de la part de l'Italo-Suisse, qui ne digère pas le soutien explicite de la CAF pour le rival Salman. Infantino va sans doute s'appuyer sur des soutiens au sein de la CAF pour préparer le départ de Hayatou. Une chose est sûre, il aura du mal à garder son poste avec un président de la FIFA qui ne lui fait pas confiance", affirme un spécialiste du dossier. Le temps est donc peut-être venu pour Hayatou de mettre en veilleuse ses ambitions et s'offrir un vrai sommeil réparateur ! S. L.