La course à la présidence de la FIFA aborde sa ligne droite. Le 26 février sera connu le successeur de Joseph Sepp Blatter. Sur les 5 candidats retenus par la commission électorale de la FIFA, à savoir le prince Ali Bin Al Hussein (Jordanie), cheikh Salman Bin Ibrahim Al Khalifa (Bahreïn), Jérôme Champagne (France), Tokyo Sexwale (Afrique du Sud) et l'Italo-Suisse Gianni Infantino, deux postulants (Salman et Infantino) semblent bien partis pour se disputer le fauteuil de président. Un troisième (le prince Ali) ne perd pas espoir de supplanter les deux premiers cités même si la tâche qui l'attend paraît insurmontable. Salman Bin Ibrahim peut compter sur le soutien de sa Confédération (Asian football Confédération) qui compte 46 membres et autant de voix ainsi que sur le soutien déclaré de la Confédération africaine de football (CAF) qui, via son président, Issa Hayatou, l'a assuré de lui donner les 54 voix du continent africain. Avec ce double pactole, Salman comptabilisera 100 voix. Gianni Infantino, le candidat de l'UEFA, devrait comptabiliser 88 voix acquises. Celles de l'UEFA (53) et de la Concacaf (35). La Confédération d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes a emboîté le pas à la CAF en annonçant, à l'avance, son soutien à l'homme de confiance de l'UEFA. Les 10 voix de la Conmebal (Amérique du Sud) et les 11 voix de l'OFC (Océanie) seront déterminantes dans le succès et l'échec des deux candidats. Le prince Ali a les moyens de briser le rêve de Salman et Infantino. Il peut disperser des voix au sein de sa propre Confédération (AFC), tout comme celle de la CAF. Musa Bility, président de la Fédération du Liberia, a ouvert la voie en annonçant que «beaucoup de Fédérations africaines ne suivront pas le mot d'ordre du président Issa Hayatou de voter en faveur de Salman» à travers un communiqué diffusé par la BBC. Il est évident que des consignes de vote seront données par des Etats africains. Le vote des Africains, le 26 février, sera un examen pour Issa Hayatou. Les Fédérations africaines voteront-elles Salman comme leur a demandé le président de la CAF ? Celui-ci garde encore les stigmates du revirement de nombreux délégués africains lors de l'élection du président de la FIFA en 2002, lorsque le Camerounais était candidat contre Blatter et qu'une bonne partie des membres de la CAF ont voté pour le Suisse. C'est un scénario qui peut se reproduire et si tel serait le cas, il signifierait la fin de Issa Hayatou.