Le royaume du puissant président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, est sérieusement ébranlé après la défaite du Bahreïni Cheikh Salman à la dernière élection de la Fédération internationale de football (FIFA), remportée par l'Italo-suisse, Gianni Infantino. Hayatou et ses assistants ont subi une cuisante défaite, eux qui ont soutenu la candidature de Cheikh Salman, président de la Confédération asiatique. Leur consigne de vote n'a pas été suivie par l'ensemble des fédérations africaines, dont celle de l'Algérie. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'affiche clairement et pompeusement avec le nouveau patron de la Fifa, le seul candidat venu rendre visite à notre pays en novembre dernier, alors que le Prince Ali de la Jordanie avait sollicité l'aide du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Dubai. Raouraoua a pris une belle revanche sur Hayatou qui a privé notre pays de la CAN 2017 offerte au Gabon. Un vent de révolte semble souffler sur le royaume de Hayatou à une année du congrès électif de la CAF que le Camerounais ne voulait pas qu'il se déroule en Algérie, un pays qui l'a pourtant aidé à prendre les commandes de l'instance suprême du football africain en 1988. Est-ce le début de la fin pour Hayatou qui veut briguer un autre mandat à la tête de la CAF après la suppression de la limite d'âge (68 ans) inscrite par le passé dans les statuts de cette instance. Hayatou a 68 ans et il compte régner encore sur le football africain alors qu'il est affaibli par les maladies. Ceux qui ont voté pour Infantino vont-ils réussir à le déloger ? C'est une mission très difficile, mais pas impossible.