Plus de 40 000 experts-consultants sont recensés uniquement au Canada. Le marché du conseil et de l'expertise souffre d'une désorganisation et d'un manque flagrant de régulation. En fait, le métier d'expert-consultant ne dispose pas d'un code d'éthique et de déontologie en Algérie. En un mot, personne n'est en mesure d'identifier qui fait quoi dans ce créneau. C'est ce qui, en résumé, ressort de la rencontre organisée par le ministère de la PME/PMI, hier, à l'ENA. Les différentes mutations économiques lancées par le gouvernement et les échéances qui attendent l'Etat ont poussé le département de M. Bendada à s'intéresser à ce secteur. En perspective de l'adhésion à l'OMC, le domaine des services constitue un élément important. Le meilleur investissement est dans les ressources humaines, selon le ministre de la PME/PMI. “C'est un métier créateur de richesses qui peut générer des devises”, dira-t-il. Ainsi, les pouvoirs publics ont décidé d'avoir recours aux compétences qui ont fait leur preuve à l'étranger. Plus de 40 000 experts ont été recensés uniquement au Canada. En termes plus clairs, l'Etat ne veut plus avoir recours systématiquement aux bureaux internationaux. Leurs prestations coûtent excessivement chères. L'étude d'un dossier d'expertise est, selon le ministre, estimée entre 50 000 et 1 million de dollars. Des consultants internationaux sont en effet payés à raison de 10 000 euros/mois pour les expertises qu'ils mènent dans notre pays. Pareilles compétences existent réellement en Algérie. Les mettre à niveau demeure, cependant, une nécessité. Ceci ne peut se faire qu'à travers un contact permanent entre nos experts et leurs homologues étrangers. Un comité interministériel sera ainsi créé. Cette structure aura à définir les éléments clés d'une politique nationale de développement et de promotion d'un marché du conseil et de l'expertise. Elle aura, en outre, à consolider la relation de confiance entre le gouvernement, les entreprises et le monde de l'expertise. Par ailleurs, une équipe d'experts de l'UE sera à Alger à partir du 20 janvier pour identifier les besoins des médias dans le cadre du programme Meda. B. K.