Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a indiqué hier que les textes «déjà préparés», relatifs à tous les segments de la profession et des médias, «feront l'objet, dès la prochaine rentrée, d'une large concertation avec les concernés, d'une part, et avec les instances habilitées, d'autre part». Dans une déclaration à l'APS, le ministre a ajouté qu'«il n'a jamais été question de promulgation de quoi que ce soit, étant entendu que le processus d'élaboration des textes de lois, autant que leur aboutissement, obéit à des règles connues». Pour M. Mehal, «il est certain que le secteur de la communication a grand besoin de réformes, y compris dans la régulation et dans la définition des règles d'éthique et de déontologie». Il a souligné que «celles-ci doivent d'abord être discutées avec les éditeurs et les représentants des journalistes pour trouver un dénominateur commun pouvant empêcher la dérive qui se constate à plusieurs niveau de l'exercice de la profession de journaliste». «Ensuite, a-t-il poursuivi, il s'agira pour les journalistes, eux-mêmes, de mettre en place le cadre organisationnel qui défende l'éthique et la déontologie». Le ministre de la Communication a appelé, dans ce contexte, à une «large concertation» de nature à «consolider les acquis d'une presse plurielle et en mesure d'aider à organiser au mieux la profession».Le ministre de la Communication avait déjà fait état, jeudi dernier devant l'APN, de la nécessité de procéder à une révision globale des textes législatifs et réglementaires du secteur de la communication. Evoquant l'«anarchie» qui prévaut dans le secteur de la publicité en Algérie ainsi que l'investissement étranger dans ce secteur, le ministre avait affirmé qu'on ne peut remédier à cette situation «en l'absence d'un code de l'information devant donner lieu à la promulgation de lois relatives à la publicité». Le ministre a également fait état d'une réflexion pour trouver des solutions à beaucoup de problèmes, annonçant que beaucoup de chantiers verront le jour dès la rentrée sociale. «Nous sommes en train de réfléchir et travailler sur les problèmes de convention, de la carte de presse, de la publicité», a déclaré M. Mehal, en marge de la clôture de la session du printemps du Conseil de la nation. En sa qualité de professionnel du métier, l'ancien patron de l'APS n'a pas mis de temps pour annoncer la couleur. Fraîchement installé à la tête du ministère de la Communication, à l'issue du dernier remaniement du mois de mai dernier, Nacer Mehal n'a pas manqué de déclarer, à maintes reprises, que beaucoup de travail attend son secteur. Le marché de la publicité est le talon d'Achille de ce secteur. Il s'agit là d'un point très sensible. Pour mettre de l'ordre dans ce domaine, une révision globale des textes s'impose. Concernant les autres segments, M. Mehal s'est engagé au lendemain de sa prise de fonction à la concertation et la franchise. Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec M. Azzedine Mihoubi, ancien secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication, Nacer Mehal avait déclaré que tout ce qui sera entrepris dans le secteur se fera avec les concernés, affirmant qu'au-delà du travail à engager, l'objectif est de fédérer les énergies au service d'une Algérie moderne et prospère. Il a affirmé venir «avec un esprit ouvert» et que «rien ne se fera sans consultation» car, a-t-il précisé, «un consensus est nécessaire pour parvenir à des textes adaptés à la situation actuelle du secteur». H. Y.