Etudes sommaires, retard dans les travaux de réalisation et contraintes techniques ont été l'essentiel du constat du ministre des Transports, à Oran. Devant des situations aussi absurdes, M. Talaï ne pouvait se contenter des simples justifications des entreprises chargées de ces projets (aéroport, port, navette maritime...), assorties de promesses de rattrapage. Il maintiendra les délais contractuels sans exclure d'éventuelles "sanctions". Le ministre des Transports, Boudjema Talaï, qui effectuait, hier, sa seconde visite à Oran, en l'espace de quelques mois, s'est montré particulièrement exigeant pour certains projets relevant de son secteur. C'est au port d'Arzew que le ministre tancera les représentants du projet d'extension du port, notamment sur la question du choix des nouveaux quais, de postes minéraliers et de l'installation d'un convoyeur. Ces infrastructures prévues, qui seront financées et exploitées grâce à une joint-venture entre l'Entreprise portuaire d'Arzew et la société turque Tosyali, sont destinées à la réception du minerai de fer en provenance de la mine de Gara Djebilet. Et pour cause, la présence de pipeline de Sonatrach a conduit à des modifications d'emplacement qui n'ont pas été appréciés par le ministre, lequel préconisera son déplacement. Par rapport à l'extension du port d'Arzew, Boudjema Talaï insistera lourdement sur l'importance de la finalisation des travaux et les nouvelles structures d'accompagnement car, à terme, ce sera le port qui, à l'Ouest, permettra l'exportation de l'acier. Plus tôt le matin, le ministre fera, une fois encore, part de ses exigences quant aux délais de réalisation de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Oran Ahmed-Ben Bella. Le ministre maintiendra la date de juin 2017 pour la réception de l'aérogare, dont les travaux, qui seraient de 40% pour les gros œuvres, ont été entamés, courant 2013, avec l'Egsao et Cosider, respectivement, maître de l'ouvrage et entreprise de réalisation. Les contraintes techniques comme la remontée des eaux de la sebkha ne feront pas fléchir le ministre. Même attitude au port d'Oran concernant la création d'une navette Oran-Aïn El-Turck, qui se devra d'être opérationnelle en juillet prochain pour impacter favorablement pour la saison estivale. Lors d'un point de presse, le ministre des Transports expliquera que le respect des délais de livraison des projets ne vient pas d'une contrainte financière. "C'est contractuel, même si le temps c'est de l'argent", dira l'orateur. Concernant le développement du chemin fer, alors que sa visite le mènera aussi a découvrir les projets de lignes ferroviaires Z. I. d'Arzew à Arzew-Ville ou Arzew-Mouhgoun, le ministre soutiendra que ce sont les chemins de fer qui connaissent les investissements les plus considérables avec 2 300 km de lignes ferroviaires en cours de réalisation à l'échelle nationale. Quant à savoir si son département pouvait agir plus sévèrement par rapport aux accidents de la route, il répondra qu'à l'origine de 80% des causes, on retrouve le comportement du chauffeur et non les infrastructures. À noter que Boudjema Talaï a inspecté les travaux de la route du port, la nouvelle direction des transports et une nouvelle gare routière pas encore homologuée. D. LOUKIL