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Khebri évoque l'endettement extérieur de Sonatrach Il plaide pour une augmentation de la production des hydrocarbures et une rationalisation de la consommation
Plaidant pour une stratégie énergétique qui s'articulera, à l'horizon 2030, sur "l'augmentation de la production et de la rationalisation de la consommation", le ministre de l'Energie, Salah Khebri, n'écarte pas le recours de Sonatrach à l'endettement extérieur. S'exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale, il a expliqué, à ce titre, que "la compagnie qui n'a aucune dette externe jusqu'à présent peut recourir à l'endettement extérieur à l'instar de ce que font les grandes compagnies pétrolières, ou bien s'appuyer sur le partenariat". Pour lui, ce serait l'une des deux solutions pour faire face à la demande nationale croissante en matière d'énergie. "Nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'obligation d'augmenter nos capacités de production pour garantir une indépendance énergétique à long terme, au moment où la demande nationale sur l'énergie augmente sans cesse", a-t-il martelé, faisant remarquer que le partenariat ne représente que 4% des investissements de Sonatrach dans le domaine minier. Il a rappelé, au passage, que la consommation énergétique du pays est passée de "30 millions de tep (tonne équivalent pétrole) en 2000, à 58 millions de tep en 2015". Dans la foulée, il a assuré que les investissements dans le secteur de l'énergie seraient "poursuivis normalement en dépit de la baisse des prix du brut et des revenus financiers du pays". D'où, indique-t-il, le lancement prochainement d'un appel d'offres international, le cinquième du genre, pour la sélection des investisseurs intéressés par l'exploration et la production d'hydrocarbures. Afin de garantir l'indépendance énergétique pour les futures générations, le ministre a, par ailleurs, prévenu que "la rationalisation de la consommation s'impose plus que jamais". "En Algérie, pour produire 1 000 dollars de PIB, on consomme 0,25 tep, alors que la consommation est de seulement 0,09 tep en Espagne et de 0,08 tep en Italie pour 1 000 dollars de PIB", a-t-il fait remarquer. Pour limiter cette déperdition énergétique, rappelle-t-il, plusieurs mesures ont été mises en route à l'instar de l'augmentation des prix de l'électricité et des carburants depuis janvier dernier (loi de finances 2016), l'obligation des administrations publiques d'utiliser des voitures GPLC, ainsi que l'obligation de l'intégration du niveau de consommation énergétique dans l'élaboration des études économiques pour la réalisation des usines. Interrogé sur les prévisions pour les cours de pétrole sur le marché international, M. Khebri s'est montré optimiste : "Les prix du brut augmenteront tôt ou tard" ; il estime, cependant, que "même si l'on arrive à réduire l'offre, il va falloir attendre l'épuisement des stocks surabondants pour que les prix commencent à augmenter". Synthèse F. A.