Les infractions à la réglementation sont légion. Cela va de la présence de matières fécales dans l'eau à la commercialisation de produits périmés, mettant ainsi en danger la santé de la population Durant l'été, comme à l'accoutumée, les services de contrôle du commerce ciblent les produits sensibles à la chaleur. Leurs activités se concentrent sur les villes côtières sans toutefois négliger les autres régions. Les produits alimentaires en cette saison, notamment les limonades et les glaces, sont l'objet de contrôles des agents. Les agents de la Direction du commerce (DC) d'Alger viennent de proposer à la fermeture une usine de production de limonade à Birkhadem. Les analyses microbiologiques de l'eau de forage utilisée par le producteur “D.” ont révélé la présence de coliformes fécaux. Ces mêmes coliformes, très nocifs pour la santé, selon les dires des analystes, ont été également retrouvés dans le produit fini. La DC a procédé à la destruction de quelque 1 080 bouteilles de ce produit et proposé la fermeture de l'usine. Un arrêté de fermeture sera établi incessamment, et l'usine sera fermée aussitôt. Même topo dans une autre limonaderie en l'occurrence “M.”, sise à Oued Smar. Le produit fabriqué en question contient des coliformes indiqués par les analyses microbiologiques effectuées sur l'eau. La fermeture de cette usine sera effective, selon le directeur du commerce d'Alger dans quelques jours. Il faut souligner que ce fabricant, expliquera le directeur du commerce, est un récidiviste. Plusieurs analyses ont été, en effet, opérées par les éléments de la DC. Il y a de fortes chances, indiquera ce responsable, que le registre du commerce de cet opérateur soit retiré après décision de la justice. L'autre “saisie” de la DC a concerné une usine de production de crèmes glacées située dans la commune des Eucalyptus, propriété de “E.”. Trois unités de production seront fermées Des coliformes sont observés aussi dans l'eau utilisée après analyse du produit. La fermeture de cette unité a été proposée par la DC. Chose qui ne tardera pas à se faire, affirmera le DC. Les actions de contrôle de la DC se sont, par ailleurs, poursuivies dans la capitale pour toucher d'autres produits alimentaires. Il s'agit des jus d'orange saisis il y a une semaine chez des commerçants activant dans la circonscription administrative de Hussein-Dey. Ces jus introduits en Algérie d'une manière frauduleuse, appelée communément “commerce du cabas”, portent une date de péremption fixée au 21 mai 2005. Ils proviennent de l'Australie et ils sont encore proposés à la vente début juillet. D'autres produits alimentaires très prisés en été, tels que les madeleines, les chocolats, les friandises en provenance de la Turquie, sont en outre saisis car ne portant pas un étiquetage conforme, à savoir la mention en arabe. Le café Capuccino saisi est périmé puisque la date de péremption affichée est le 23 mai 2005. À ce propos, deux cas d'intoxication alimentaire ont été signalés par la Direction du commerce d'Alger mais sans grande gravité. Le programme spécial été de cette direction a commencé ainsi à porter ses fruits, du moins durant le mois de juin dernier. Les secteurs de l'alimentation et de la restauration bénéficient d'un contrôle des plus rigoureux selon les services de contrôle. Le taux infractionnel global a dépassé 59%. Le nombre d'interventions opérées par les contrôleurs dans la capitale en juin a atteint le nombre de 2 764. Près de 1 650 procès-verbaux ont été établis, près de 400 mises en demeure ont été notifiées et 164 cas de fermeture ont été proposés. La restauration représente 33% de l'ensemble des interventions, les crèmes et les fruits et légumes 19%, les boucheries et volaille 11% et les boulangeries-pâtisseries 7%. Le défaut d'hygiène représente, quant à lui, 20% du total des infractions Un taux infractionnel de près de 60% Cette infraction (défaut d'hygiène) est estimée à 44% dans les boulangeries-pâtisseries. Le contrôle des produits alimentaires proposés à la consommation et celui de l'hygiène corporelle ont permis une saisie globale d'une valeur de 1,5 milliard de DA. Sur un autre registre, le rapport d'activité de la Direction du commerce pendant le second trimestre de l'année en cours fait ressortir un taux infractionnel de 55,26%. Durant la saison estivale, il a augmenté pour atteindre 59%, voire 60%. Le nombre d'interventions en matière de pratiques commerciales est de 4 623 cas, sanctionnés par 2 647 P-V, soit un taux infractionnel de 57,25%. La distribution au détail est un secteur d'activité dont le taux d'interventions a dépassé 79%. Les principales infractions constatées sur le terrain ont trait à un défaut de facturation, soit un taux infractionnel de 25,46%. Si une régression est relevée pour cette infraction, il n'en est pas le cas pour le défaut de publicité de prix dont le taux avoisine 36%. Le montant global du défaut de facturation est évalué à près de 11,3 milliards de DA. Plus de 40 locaux ont été aussi proposés à la fermeture. En ce qui concerne les opérations de contrôle de la qualité, le nombre d'interventions a atteint 2 848. Celles-ci ont été sanctionnées par 1 482 P-V, soit un taux infractionnel de 52%. Le secteur du détail, faut-il le souligner, est le plus touché par le contrôle puisque 1 634 interventions ont été effectuées. Ce qui représente un taux d'interventions de 86,7%. La saisie opérée durant ce deuxième trimestre s'élève à près de 10 milliards de DA. Badreddine K.