Le campus universitaire "SN-Métal" de Tiaret, regroupant les facultés de droit, des langues et des sciences commerciales, a été bloqué, hier matin, par des étudiants affiliés au bureau estudiantin de l'UNJA, empêchant leurs camarades et les enseignants de rejoindre les amphithéâtres. Une action pour dénoncer leur marginalisation et leur exclusion par le recteur de l'université Ibn-Khaldoun. Parmi les 23 points cités dans le communiqué des étudiants, on citera la fermeture des portes du dialogue entre eux et les cadres des facultés concernées, notamment celle des langues dont, essentiellement, la filière anglais, leur bannissement des réunions des commissions pédagogiques, l'incohérence du barème de notation — précisant que des étudiants ont eu 0,5 et 1/20 — et le rejet des canevas mis en application dans certaines filières. Pour sa part, le recteur de l'université, Kheladi Mederbel, s'est dit étonné de cette action qu'il considère comme un prétexte pour rompre la sérénité de l'université. Se basant sur les correspondances officielles émanant du ministère de tutelle, ce dernier affirmera que l'UNJA n'a jamais été citée parmi les huit organisations estudiantines agréées par ce département. "Outre son illégitimité, il est à préciser que le bureau de wilaya estudiantin de l'UNJA active actuellement avec deux directions que nous avions reçues par deux fois pour éclairer la situation organique, mais en vain", soulignera-t-il, en précisant que les voies du dialogue ont été toujours ouvertes tant avec ces derniers qu'avec les autres organisations. Sur le volet pédagogique, les doyens des facultés concernées se disent interloqués par cette démarche qui ne repose sur aucun argument valable. Dans ce sillage, ces derniers affirment que les nouveaux canevas cités dans le communiqué ne sont pas uniquement propres à l'université de Tiaret, alors que les barèmes de notation relèvent exclusivement des prérogatives des enseignants et que les notes varient entre 0 et 20. Dès lors, estiment-ils, l'étudiant n'aura que la note qu'il mérite. Dans la lignée, un doyen a mis en exergue le cas de cet étudiant qui a passé 10 années en première année et qui souhaite réussir par la voie de la "providence". Notre interlocuteur a relaté le cas des absences répétées de certains étudiants qui souhaitent prolonger le cas toléré de trois à sept absences, recourant à de tels mouvements pour faire pression sur l'encadrement. Par ailleurs, à l'issue d'une réunion entre les deux parties, la situation a été désamorcée en début d'après-midi. R. SALEM