Dans l'après-midi de ce dimanche, le trafic du tramway d'Oran a été paralysé par une action de protestation de près d'une centaine de résidents de l'immeuble St-Charles ainsi que les riverains. Des familles entières ont manifesté, jetant des poubelles et autres détritus sur les rames du tramway qu'ils occupaient, bien décidées à ne pas reculer devant les brigades anti- émeutes appelées en renfort. Cette colère a été causée par des travaux d'excavation et de terrassement qui ont été lancé depuis plusieurs semaines par un homme d'affaires local, concessionnaire automobile très connu à Oran, pour réaliser un projet immobilier selon toute vraisemblance. Or, ces travaux ont provoqué, hier, l'effondrement d'un mur mitoyen de l'immeuble St-Charles, d'une maison individuelle et ainsi que l'escalier menant au dit immeuble. S'il n'y a eu aucun blessé, avons-nous appris des éléments de la Protection civile présents sur les lieux, désormais les habitants du quartier et de l'ancien immeuble ont réellement peur. Par ailleurs, ce ressentiment des citoyens a été nourri par le refus des autorités et des services de l'urbanisme du secteur urbain de faire cesser les travaux. "À chaque coup de poclain, tout vibre, on a déposé plainte mais on nous a envoyé balader disant qu'il est en règle", explique l'un des résidents de l'immeuble qui ajoute que les travaux ont démoli le mur porteur. Un autre habitant très remonté, ancien fonctionnaire à la retraite, dénonce "l'attitude des autorités locales qui ne veulent pas appliquer les lois de l'urbanisme et la construction dès qu'il s'agit d'un puissant". D. LOUKIL