Les visites consécutives du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, dans la wilaya de Constantine, juste après l'éclatement du scandale de la maternité du CHU Ibn Badis, ont fait penser naïvement que les dysfonctionnements seront levés afin que les futures mamans accouchent dans des conditions médicales et d'hygiène correctes. Il n'en est vraiment rien dès qu'on s'éloigne du service gynécologie obstétrique du CHU, encore sous les projecteurs. La maternité de Sidi Mabrouk est un exemple édifiant. Une parturiente, originaire de la wilaya de Jijel, hospitalisée depuis quelques jours, a été priée par une paramédicale de ramener ou faire ramener par son conjoint ou sa famille du matériel obstétrique ou ce qu'on appelle dans le jargon médical les spatules... pour pouvoir donner naissance à son bébé. De fil en aiguille, l'on apprend que la même demande est faite à toutes les femmes qui se présentent à la structure pour accoucher. Dès lors, il est logique de s'enquérir de l'usage fait du budget de fonctionnement de cet établissement hospitalier "spécialisé" en obstétrique et gynécologie, s'il revient aux patientes de fournir les consommables et autres matériels ?