La Bourse d'Alger traverse, actuellement, une situation très difficile et continue toujours de fonctionner avec trois titres. Le volume des transactions demeure encore très faible, voire même nul pour certains titres, ces dernières semaines. Cette institution considérée comme un instrument incontournable dans une économie de marché sous d'autres cieux est reléguée, selon certains observateurs, au second plan à cause de l'absence d'une volonté politique de relancer le marché des capitaux en Algérie. Les pouvoirs publics ont prévu d'introduire quatre entreprises publiques à la cote à partir de septembre prochain, ont indiqué des sources concordantes. Il s'agit de l'hôtel El-Djazaïr, de l'Entreprise nationale des gaz industriels (Engi), de la cimenterie de Aïn El-Kebira (Sétif) et du Centre de contrôle technique des constructions (CTC) du Centre. L'évaluation technico-économique de ces entreprises a été achevée, selon les mêmes sources, et leurs dossiers seront transmis prochainement au Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour approbation. Dès que le CPE donnera son feu vert pour la privatisation de ces entreprises par la Bourse, les dossiers seront transmis par la suite à la Commission d'observation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) pour avoir un visa d'introduction à la cote. Ces titres seront fin prêts, selon nos sources, pour l'introduction à la cote probablement fin 2005, début 2006. Le CPE a élaboré déjà une liste de 11 entreprises publiques pour leur introduction à la cote. Les entreprises Air Algérie et Sonelgaz peuvent, également, coter leurs obligations en Bourse, précise-t-on. L'opérateur public Algérie Télécom n'a pas déposé encore, selon des sources crédibles, de dossier à la Cosob pour la cotation de leurs obligations. L'opérateur est en train de finaliser, selon nos sources, son dossier pour le lancement d'un emprunt obligataire avant fin 2005. La Bourse d'Alger sera recapitalisée, selon les mêmes sources, prochainement pour lui permettre de faire au nouveau programme de relance du marché des capitaux prévoyant l'introduction d'une liste de 11 entreprises publiques. Elle sera dotée, indiquent-ils, d'un nouveau système de négociation des titres fournis par la société européenne Atos Euronext, leader européen dans les systèmes électroniques. Cette société fournira, précisent-ils, un nouvel équipement à la Bourse d'Alger et assurera la formation de son personnel. Faïçal Medjahed