En disputant cet après-midi un énième "classico" face à son éternel rival, le Mouloudia d'Alger, la JS Kabylie joue certainement gros pour son avenir en Ligue 1. Et pour cause, après la cinglante défaite subie la semaine passée à Béchar sur le score sévère de trois buts à zéro et surtout la démission — somme toute attendue — du technicien français Dominique Bijotat, voilà que les Canaris pataugent de nouveau dans la zone marécageuse d'où la nécessité d'un sursaut d'orgueil, cet après-midi, pour tenter d'arracher les trois précieux points face au MC Alger. Mais voilà que la mission s'annonce périlleuse face à un Mouloudia qui se porte plutôt bien cette saison d'autant plus qu'il réalise, jusque-là, un parcours appréciable en championnat où une place sur le podium est toujours envisageable. Toujours est-il que pour pallier le départ de Bijotat qui, ces dernières semaines, donnait la nette impression de ne pas pouvoir supporter la pression et de ne pas maîtriser le gouvernail, le président Hannachi n'a pas tardé à lui trouver un remplaçant en la personne de Kamel Mouassa, un technicien qui connaît parfaitement bien la maison, lui qui a entraîné à trois reprises la formation kabyle avec, à la clé, une Coupe de la CAF remportée en 2001 aux dépens de l'Etoile du Sahel. "C'est avec un réel plaisir que je suis revenu à la maison car la JSK, c'est chez moi !", devait nous déclarer, jeudi dernier, Kamel Mouassa au stade du 1er-Novembre où il devait prendre le train en marche tout en s'empressant de préciser que "la situation de la JSK est tellement préoccupante que je n'ai pas hésité à répondre favorablement aux sollicitations des dirigeants de la JSK et surtout du président Hannachi pour lesquels, j'ai beaucoup de respect car il ne faut pas oublier que c'est grâce à la JSK que j'ai débuté ma carrière d'entraîneur de haut niveau et que j'ai vécu des moments inoubliables". Même s'il est confronté à un problème de qualification, Mouassa n'en fait pas une préoccupation majeure du fait qu'il aurait reçu des assurances de la part de ses dirigeants pour coacher son équipe, cet après-midi, contre le MCA. "Sincèrement, dans ma tête, je considère que je ne suis pas revenu à la JSK pour occuper un poste d'entraîneur, mais beaucoup plus pour aider un club qui traverse une période de doute car, qu'on le veuille ou non, le club renferme de bons joueurs qui ont besoin, avant tout, d'être remis en confiance, ce à quoi j'ose m'atteler depuis mon arrivée à Tizi Ouzou mercredi dernier." Il est vrai que Mouassa a multiplié, ces derniers jours, les réunions avec ses joueurs pour tenter de mobiliser davantage le groupe et de débloquer la situation. "Vous savez pertinemment qu'en football, il suffit parfois d'une seule victoire pour se remettre en confiance et repartir de plus belle. C'est pourquoi j'ai exigé des joueurs de se révolter dès ce samedi pour battre coûte que coûte le MCA, afin de relever la tête et d'améliorer un classement qui ne reflète certainement pas le niveau réel de la JSK", dira Mouassa.